C'est bath Mann
Un Anthony Mann avec James Stewart, rien de plus classique. Sauf que le personnage principal est une winchester 73. Carabine à 15 coups, surnommée "the gun that won the west », elle attire à elle...
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le 26 janv. 2011
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A travers la saga d’une carabine à répétition modèle 1873, une galerie de portraits des hommes qui donneront naissance à l’Ouest américain.
Mann sait mieux que quiconque raconter une histoire sans s’embarrasser de fioritures, tout en conservant une attention de chaque instant aux personnages. Winchester 73 marque donc les débuts du réalisateur dans un genre qu’il allait transcender le tandem Mann / Stewart et se sublimer d’œuvre en œuvre.
Winchester 73 évoque ainsi de nombreux thèmes classiques du genre, sans jamais s’y attarder totalement : cela débute par la figure emblématique de Wyatt Earp, puis glisse vers les guerres indiennes, avant de nous proposer un braquage de banque et même une vengeance familiale. A chaque fois, le point commun est l’extrême violence sur laquelle est fondée toute la civilisation américaine. Il n’est pas anodin que chaque propriétaire de la fameuse Winchester décède de manière violente. Il s’agit d’un moyen comme un autre d’expliquer au public d’alors que les armes ne sont aucunement une solution aux problèmes de violence, mais qu’elles sont au contraire à l’origine des troubles. Un thème finalement toujours d’actualité de nos jours, à l’heure des tueries incessantes qui touchent les States.
Au passage, le réalisateur prouve également sa maestria technique en signant quelques belles scènes d’action : le gunfight final est un modèle d’efficacité et l’attaque des Indiens revisite de manière pertinente une figure imposée. Les acteurs sont tous dirigés de main de maître et James Stewart bénéficie ainsi d’une nouvelle image, plus dure. Enfin, ajoutons à cela un glissement inopiné du film dans la tragédie grecque à seulement quelques minutes de la fin, et vous obtenez ici un petit bijou qui mérite amplement sa place parmi les plus grands westerns jamais tournés.
Pour le petite histoire, au détour de quelques plans, vous pourrez admirer la prestation du jeune Rock Hudson, grimé en Indien (il s’agissait ici de sa sixième apparition à l’écran), mais aussi de Tony Curtis en jeune tunique bleue assailli par les peaux rouges.
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Créée
le 23 juin 2016
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