A la base, j'aime bien les films aux propos épurés, secs et j'adore les grands espaces âpres, rudes qui forgent les hommes qui y survivent et non et pourtant il ne s'agit pas d'une critique de The Revenant.
Wind river s'inscrit maladroitement dans le genre, par d'énormes maladresses, sans doute involontaires, déjà la plus importante, au même titre que dans Sicario (dont Taylor Sheridan, le metteur en scène était scénariste) le rôle du personnage féminin n'a aucune utilité, juste un vague très vague regard extérieur sur ce monde cruel, elles (celle de Sicario et de ce film) pourrait être virées du script sans que l'intrigue soit en rien modifiée. C'est ballot. Toutes agentes spéciales du FBI, elles se résument à suivre l'intrigue, soit les gars bien couillus agissants dans un monde de mecs à grosses bites.
Ensuite, malgré des décors naturels qui confondent en grandiose, aucun spectateur ne ressent le froid tant décrié et élément central, parce que les maquilleuses ne savent pas poudrer de rouges les joues de nos petits amis acteurs, qui eux ne savent pas grelotter, se mettre à l'abri et que le budget CGI fumée d'haleine doit avoir été dispensé dans les Casinos indiens du coin, à croire. Du coup, les acteurs récitent en plein soleil, à l'aise, qu'il fait moins vingt.
Enfin et surtout, le propos malsain sur l'auto-défense, l'amour des armes et la justice expéditive ne déroge pas d'un film de fin de carrière de notre regretté Charlie Bronson, comme dans Sicario, oui, je sais. là, l'accomplissement bien appuyé du héro, le pour-un-coup-supportable Jeremy Renner.
Au final, c'est gentilé, mais aussi dépeuplé que cette contrée pour vieux cons machistes...