---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série. Tu es ici au dix-huitième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici :
https://www.senscritique.com/liste/Beauty_of_the_Beast/1620017#page-1/
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux lire, mais certains passages te sembleront obscurs. Je m'en excuse d'avance. Bonne soirée. --


Dernier jour de novembre. Il neige. Mes retrouvailles avec Lycaon, déjà si courtes, se terminent. Demain dans la nuit, veille de la pleine lune, je rentrerai en France. Ma nouvelle meute a besoin d’un chef, je ne peux pas les abandonner avant même de les avoir adoptés. Lycaon ne pourra pas me suivre. Avec ses airs de statue grecque brisée, il m’a annoncé ne vouloir jamais retourner sur le vieux continent. Je m’en attriste mais je comprend et je respecte son choix. Il m’a peu parlé de la guerre mais son corps encore marqué de cicatrices m’en a révélé la violence et la douleur.
Nous profitons des quelques seuls jours que nous pourrons passer ensemble. J’ai choisi pour nos soirée des films qui me semblent doux et froids comme la neige qui tombe mollement à travers notre fenêtre.
Wolfman est un film que je voulais voir depuis longtemps, avec son ambiance visuelle à la Fable et ses musiques signées Danny Elfman. Et si la première aura été plus aboutie encore que ce à quoi j’espérai, avec un accord parfait entre costume, décors et photographie, les secondes quant à elles sonnent un peu comme du cachet alimentaire dans lequel mon héros musical ne s’est pas beaucoup investi. Dommage, même si on sent tout de même sa patte à certains moments.
Pour ce qui est du scénario je ne m’attendais à rien, et je me suis rendue compte assez tôt que j’étais en mesure d’en attendre beaucoup, puisqu’on est ici dans un remake du Loup-Garou de 1941. Encore une fois les conditions jouent sûrement en la faveur des films, mais partout ou j’aurais été en mesure de crier au blasphème et au massacre de l’œuvre originale, Wolfman n’a réussi qu’à me tirer au pire de petites grimaces agacées, au mieux un demi-sourire saluant l’effort. Car si tous les ajouts faits au scénario sont assez gadget, ils marchent finalement bien. Mention spéciale à la scène de torture qui fonctionne elle à merveille, avec son atroce piqûre et son climat angoissant et déstabilisant. La bestiole ressemble assez à celle du film original, mais en amélioré, ce qui est un très bon point (même si je n’aimais pas du tout la tête qu’elle avait déjà en 1941, mais bon, puisque c’est un remake…). J’approuve également le choix peu courageux mais réaliste de supprimer le personnage de Bela Lugosi, dont l’interprète n’aurait de toute manière jamais réussi à être à la hauteur du mythique acteur transylvanien. Par contre j’approuve beaucoup moins l’usage des jump-scare ultra-fréquents et la fin en clifhanger raté, puisque le film n’aura jamais de suite (vous pensiez vraiment que ça marcherai au point de faire une suite les gars?).
Finalement, ce film est un peu à l’image de son utilisation de la canne en argent (gadget pour lequel on aura compris tout mon amour) : Sur le coup on est très content de la retrouver, et puis au final on se rend compte qu’elle survient de manière gratuite sans finalement servir à rien. Wolfman est ainsi. Il est beau, tout brillant avec son faciès canin bien travaillé, mais il ne sert à rien, puisque le film original, avec tous les défauts qu’il avait, était quand même plus charmant que ce métrage lisse, beau mais inutile. Dommage.

Zalya
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le 22 août 2018

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