La saga X-Men est absurdement compliquée dans sa chronologie. En effet, ce qui devait être une suite au prequel Wolverine est devenu la suite de X-Men : The Last Stand et se déroule au Japon. Une fois ceci compris, tout va bien.
Se voulant être un contrepied du premier spin-off réalisé par Gavin Hood (pourtant sympathique mais le public et la critique n’ont pas suivi), Wolverine, Le Combat de l’Immortel n’est pas le film introspectif sur le X-Men le plus intéressant attendu mais un autre film d’action bien plus original que la plupart des films de super-héros qui inondent nos écrans en ce moment. En effet, le film ne propose pas de supervillain ultra puissant qui explose toute une ville avant de finir dans des explosions répétitives. Wolverine n’est pas le point central de l’histoire, qui parle d’un héritage que se dispute une famille japonaise. Partant de ce point-là, Wolverine est inséré à l’histoire de manière admirable. Bien aidé par un casting de grand talent (Hugh Jackman pourrait jouer le meilleur X-Men toute sa vie, Will Yun Lee, Brian Tee & Hiroyuki Sanada sont déjà bien connus pour être d’excellents acteurs et la jeune Rila Fukushima est une véritable révélation), James Mangold réalise son film sobrement, tout en le garnissant de bonnes scènes d’action bien musclées et inventives, comme cette séquence sur le toit d’un train ou cette embuscade à un enterrement. On regrettera alors une fin qui surfe sur le côté destruction massive des superhero movies du moment.
On a même retrouvé Marco Beltrami qui signe enfin un nouveau score réussi. Wolverine, Le Combat de l’Immortel est un très bon film et ressemble à ce que doit tendre le superhero movie pour redevenir original et sympathique.