J’avoue n’avoir RIEN attendu de ce film. Je ne savais même pas de quoi il retournait. L’intro avait pourtant su susciter un réel intérêt. Ouvrir un film sur une accumulation de regards croisés sur la situation écologique actuelle pouvait ouvrir sur un sujet sympa. La scène qui suivit avec la traditionnelle famille à l’américaine m’a par contre très vite refroidie. Elle résume à elle toute seule l’intérêt du film : on garde le concept des parents asexués et étouffants et on garde aussi les gosses névrosés qu’on veut baffer au bout de deux minutes. A dire vrai, le seul truc qu’on change, c’est que c’est Brad Pitt qui joue la femme au foyer ! « Mouairf, pourquoi pas » me suis-je dis. « Et à part ça ? » Eh bien elle est là la blague. A part ça : RIEN. Le film nous refait le coup du traumatisme Amérique post-11 septembre et au bout de seulement un petit quart d’heure on se rebouffe toooooooous les codes usuels du film de zombies. Je veux bien qu’on dise que ce soit un genre qui a ses codes obligatoires, mais qu’est-ce que c’est répétitif ! "28 jours plus tard", "Je suis une légende", "Walking Dead", et je ne prends même pas en compte toutes les déclinaisons : toujours les mêmes scènes, toujours les mêmes ressorts, et surtout toujours les mêmes zombies ! Non mais merde ! On n’a plus le droit d’innover ou quoi ?! Et le pire, c'est qu'encore une fois, on nous ressort toujours la même ficelle pour humaniser la situation et combler les vides : « Certes, la société part en couilles, mais heureusement il y a la famille ! » Et là aussi, on nous ressert encore et toujours la même famille à la sauce "Guerres des mondes", avec son lot de petites filles angoissées, de parents qui s'efforcent de maintenir le calme dans la tourmente, etc... Alors après tout pourquoi pas. Si comme face à un bon porno, vous voulez vous délasser face à un film sans surprise et sans originalité, soit. "World War Z" sait faire ça. Si vous espériez quelque-chose d’autre, par contre, c’est mort car, malheureusement, ce film est le symbole de l’absence totale de création et de prise de risque qui caractérise les blockbusters de ces derniers temps...