C'est grand, c'est rond, c'est bien !

Parce que j'avais besoin de me laver les yeux après avoir vu "Jack, le chasseur de géants" (et parce que j'écoute en boucle la B.O. de X-men 3 depuis le début de la semaine), je me suis re-regardé X-men, premier du nom (en film, œuf course).

Eh bien, ce film demeure toujours un réel plaisir pour les yeux. Et pourtant, ma culture des mutants est très limitée. Je me souviens bien avoir vu une série animée au cours de mon enfance (années 80-90) où Logan avait effectivement un costume jaune (auquel Scott fait référence durant le film). J'ai bien lu quelques comics à droite et à gauche, mais sans aucune continuité. Et enfin, j'ai vu les quatre saisons de X-men : Evolution (ceci étant, la série découlant du film, il est évident que c'est ce dernier qui a influencé mon intérêt pour cette série plutôt que l'inverse).

Revenons donc à X-men (tout court) et à toutes ces petites étoiles qu'il a fait miroiter dans mes mirettes. Parce que oui, du début à la fin de cette œuvre, j'ai été émerveillée par l'impressionnante puissance de ces X-men, ainsi que par l'incroyable fragilité de certains. Entre la détresse de Malicia, la gentillesse de Xavier, la classe de Magnéto, les tâtonnements de Jean, la maladresse de Cyclope (qui compense pas mal son côté guindé) et surtout - SURTOUT - les douces répliques de Wolverine (le seul, le vrai ours des cavernes qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être parce que y'a que comme ça qu'on l'aime) ; comment ne pas s'immerger totalement dans cette histoire ?

Personnellement, je n'ai eu aucun mal à accrocher à cette galerie de personnages, forts et faibles à la fois, qui essaient juste de se faire une place au soleil. Tous ne sont pas des enfants de chœur mais, comment leur en vouloir quand on les traite comme des monstres ? Personne n'aimerait être dans les godillots du Crapaud ou de Dent-de-Sabre, mais eux n'ont pas le choix. Néanmoins, il ne faut pas pour autant oublier de tirer notre chapeau à ceux qui, malgré tout, protègent ces gens qui, les premiers, leur jetteront la pierre. Scott notamment, qui ne peut vivre sans ses lunettes si singulières et qui, dépossédé de sa visière, redevient un être dangereux et pourtant sans défense (m'est avis que ça n'a pas dû lui plaire de détruire ainsi le plafond de la gare).

Ajouter à cela la musique de Michael Kamen qui, bien que moins puissante que celle de John Powell, parvient tout de même à m'arracher quelques frissons. Etonnant qu'elle n'ait d'ailleurs pas rejoint ma B.O.thèque.

Pourquoi seulement 8, me direz-vous ? Parce que certaines répliques ne volent pas très haut, parce que le pauvre Dent-de-Sabre ne ressemble vraiment pas à grand-chose (disons-le carrément, c'est un épouvantail qui n'a pas deux sous de jugeote) et, parce que si vous regardez bien, un câble est encore accroché au pantalon du Crapaud. Si, si ! L'image passe très vite mais elle m'a sauté aux yeux hier soir. Ceci-dit, ce critère n'a réellement aucune influence sur ma note. Le film pourrait être noté 9 mais 8 est déjà une très belle note.