Scénario VS Action

Après deux films plutôt bons qui avaient réussi à développer l'essence du comics, à savoir le racisme anti-mutants et le positionnement de cette communauté face à ce rejet, ce troisième film déçoit par le traitement très superficiel du sujet, à travers l'idée du remède. Car le scénario est complètement bancal à la base et ce à cause du raccord attendu et des attentes que suscitait la toute fin de X-Men 2: la résurrection de Jean en Phénix, personnage emblématique de l'âge d'or du comics.

Il aurait fallu dès le départ trancher entre ces deux trames, et n'en développer qu'une seule, ce qui aurait largement suffi à nourrir l'histoire de ce troisième opus. Personnellement, l'arrivée du Phénix m'excitait énormément, mais l'histoire du remède était une bonne idée pour développer et achever la trilogie, et aurait été plus raccord avec les films précédents du point de vue thématique.

Cela entraîne du coup un bordel scénaristique, où l'on se demande ce que fout Jean au milieu de cette guéguerre alors qu'elle pourrait écraser les humains et les mutants en un clin d’œil, mais comme elle ne semble avoir aucun projet malgré sa toute puissance, bon bah on va la mettre du côté des méchants histoire de dramatiser le bousin. S'ajoute à cela du fan service décevant avec la profusion de mutants sous développés, et des morts à la pelle pour monter que maintenant ça rigole plus.

Malgré tout, en mettant de côté ces défauts grâce à mes super-pouvoirs de fan du comics qui me permettent de refouler toute objectivité critique, j'arrive à savourer certains éléments du film: le personnage du Fauve, bien que mal exploité, se révèle plutôt fidèle au matériau de base; la scène du Phénix vs Xavier assez forte émotionnellement; le design des pouvoirs du Phénix, bien que très éloignés du potentiel destructeur en vigueur dans la version papier, est assez bien fichu.

En bref, pas grand chose à sauver mais au final quelques moments assez réussis qui donnent un peu de saveur à un film qui aurait pu terminer la trilogie en apothéose. Une déception au vu des films de Singer, mais un divertissement relativement efficace qui livre son lot de scènes bad ass.