Vous pouvez penser ce que vous voulez du Nombre 23, il faut bien admettre que le thriller de Joel Schumacher nous avait révélé Jim Carrey sous un autre jour. Et pour cause, l’acteur adepte de la loufoquerie assumée et sa gestuelle/mimique hors du commun s’était retrouvé à jouer avec une profondeur et une noirceur que l’on ne lui connaissait guère. Après un passage au doublage (Horton), l’acteur nous revient dans ce qui sait faire le mieux : une comédie délurée où Carrey peut user de son corps élastique pour nous faire rire. Occasion qui se présente donc avec Yes Man. Retour en force ?


Carl Allen est au point mort. No future... jusqu'au jour où il s'inscrit à un programme de développement personnel basé sur une idée toute simple : dire oui à tout ! Carl découvre avec éblouissement le pouvoir magique du "Yes", et voit sa vie professionnelle et amoureuse bouleversée du jour au lendemain : une promotion inattendue, une nouvelle petite amie... Mais il découvrira bientôt que le mieux peut être l'ennemi du bien, et que toutes les occasions ne sont pas bonnes à prendre...
Yes Man ne serait-il pas un mélange des dernières comédies de l’acteur ? A savoir un scénario quasi identique à Menteur, Menteur, et la gentillesse de Bruce Tout-Puissant ? En lisant le synopsis et en regardant la base du film, il est même évident que le film s’inspire de ces deux prédécesseurs. Mais encore fallait-il que Yes Man soit à leur hauteur ! Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas… Le film prend aussitôt le pas de Menteur, Menteur en nous présentant un personnage paumé qui va devoir dire oui à chaque fois (c’était la vérité dans le film de Tom Shadyac), jouant des situations présentées et de l’acteur pour nous faire rire aux larmes. Des rires qui, finalement, ne parviennent que trop rarement ! Parce que, personnellement, je m’attendais à une comédie délurée digne de The Mask ou Ace Ventura, et se montre être à la place une niaiserie rarement drôle. Les moments se veulent loufoques (empêcher un mec de sauter du haut d’un immeuble par une chanson, la course finale sur scooter en tenue d’hôpital…) et pourtant, ces séquences ne semblent jamais s’élever comme cela aurait dû. Sans compter qu’elle semble empêcher Jim Carrey de se déchaîner comme avant (juste une grimace ou deux…). Non, Yes Man est niais, pas si marrant, limite débile et donc décevant sur le plan de la comédie à la Carrey. Il ne reste que l’histoire d’amour, classique et sans originalité, mais qui permettent quelques passages mignons à regarder entre les personnages de Carl Allen et Allison. Les instants plus sérieux étant, en quelque sorte, bien plus intéressant à suivre que le côté comique de l’ensemble.

Il faut bien avouer également que les acteurs semblent plutôt s’amuser. En particulier le couple principal de l’histoire. Il faut dire qu’il n’y à qu’eux à l’écran, les seconds rôles étant carrément laissés en arrière-plan. Même si Bradley Cooper semble sortir par moment du lot pour son rôle de meilleur ami. Il en reste pas moins un « figurant » face à Jim Carrey, certes bien trop sage pour une comédie qui se veut déjantée, qui se sent dans son élément. Aussi bien dans la comédie que dans les séquences sérieuses et sentimentales. En même temps, il trouve en la personne de Zooey Deschanel une partenaire à sa hauteur, toute mignonette, toute gentille. Qui arrive à rendre leur duo très attachant. Si vous devez voir Yes Man, c’est bien pour ce couple où règne une alchimie (presque) parfaite.

En résumé, Yes Man n’est pas la comédie déjantée qu’avaient pu être Menteur, Menteur, The Mask, Ace Ventura, Fou d’Irène, Disjoncté, Dumb and Dumber, Bruce Tout-Puissant et même Braqueurs Amateurs. Non, Yes Man est une comédie, dans un sens, loupée, n’étant pas aussi drôle que prévue. Ne laissant à aucun moment Jim Carrey se déchaîner comme il aime le faire. Non, il faut voir Yes Man comme un film rose bonbon sans grand intérêt et sans originalité, qui doit toutefois être regardé pour son couple vedette, c’est tout ! Passé inaperçu en salles, Yes Man s’oublie vite fait une fois vu, ce qui ne change rien au final…

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le 17 janv. 2013

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