N'ayant guère de références en cinéma français des années 30, l’œuvre paraît évidemment rudimentaire. Les plans sont grossiers, le montage brut et inesthétique, et comme on est dans les débuts du cinéma parlant, on a le droit à une bande-son mi-parlée, mi-muette, vulgairement superposée aux images. Honnêtement, ce n'est pas confortable à suivre, tant l'image vacille et le son dissone. Le film est surtout connu pour son interdiction de projection durant douze ans, considéré comme "antifrançais". Avec un peu de La Guerre Des Boutons dedans, il met en scène un groupe de collégiens mettant à sac leur école et le corps professoral, en faisant des clins d’œil à Chaplin, tout en singeant l'autorité. Les adultes bien pensants craignaient donc de l'effet de l’œuvre sur leurs chères têtes blondes. Au final, c'est plus un collage de sketchs, et c'est marrant de voir les coutumes scolaires de l'époque, même s'il doit y avoir mieux sur le sujet. Il a d'ailleurs servi de base au film If... de Lindsay Anderson, sorti en 1968, année des plus importantes révoltes étudiantes.