50% castors, 50% zombies, 100% fun !!!!

Les petits gars de chez The Asylum ont prouvé avec Sharknado qu’un concept complètement barré et un délire totalement assumé pouvaient immédiatement faire le buzz et leur rapporter un maximum d’argent. Ca a donné des idées à certains et voilà qu’on voit débarquer il y a quelque mois un magnifique trailer nous présentant Zombeavers, un film avec des castors zombies s’attaquant à de jeunes décérébrés et à des minettes très courtement vêtues, le tout à grand renfort de détournements d’affiches de films récents tels que Gravity ou encore American Bluff. L’engouement est immédiat chez tous les amateurs de bizarreries, mais pas que ! A tel point que ce trailer se propage à une vitesse folle sur les réseaux sociaux et que par conséquent, le pari est entièrement réussi pour les producteurs un peu fous ayant osé mettre du pognon là dedans. Octobre 2014, le film sort enfin. On peut l’affirmer haut et fort : nous sommes bel et bien en présence d’un excellent bon gros nanar complètement assumé qui ne se prend pas une seule minute au sérieux.

On nous présente rapidement le topo : des produits chimiques, des mini-shorts, des boobs, des castors zombies. A partir de là, on sent que ça va être du grand n’importe quoi. C’est simple, il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu un film alignant presque non stop 1h15 durant (1h08 si on enlève le générique) des scènes toutes plus WTF les unes que les autres. C’est d’une connerie sans nom et surtout c’est à mourir de rire. Car oui, Zombeavers est avant tout une comédie, une bonne grosse pantalonade sortie de l’esprit de scénaristiques abusant sans doute de produits pas très recommandables.
Jugez vous-même : nos castors zombies semblant dotés d’une intelligence hors du commun coupent les fils téléphoniques, abattent des arbres à grands coups de dents afin de bloquer des routes, et prennent même volontairement feu en s’électrocutant afin d’embraser des rideaux pour incendier une maison. Mais si ce n’était que ça… Comme dans tout bon film de zombies, toute morsure entraine la transformation. Rien d’étonnant donc de voir arriver des créatures mi humaines / mi castors / mi zombies, et même un ours castor zombie !!! Tous affublés d’une belle jolie paire d’incisives géantes sur le devant de leur bouche et prêts à ronger tout ce qui bouge ! Oui mesdames et messieurs, du grand art, il n’y a pas d’autres mots pour décrire le spectacle auquel on assiste les yeux médusés, explosant de rire à chaque nouvelle scène apportant un peu plus de What the Fuckitude que la précédente. Et pour renforcer le ridicule de la chose et le coté complètement assumé du délire, très peu de SFX ici, quasi tout à l’artisanale. Et rien que la cabine des castors est à mourir de rire.

Outre les castors ours humains zombies déjà bien nanars, c’est l’ensemble du film qui en tient une bonne grosse couche. Les scénaristes osent tout ! Des dialogues tout en finesse tels que : « Jenny, je suis désolé, je ne t’ai jamais bouffé la chatte… parce qu’elle pue ta chatte » ; le personnage qui a trompée sa petite amie finit par se faire arracher le zguègue à coups de dents par cette dernière alors castorizombifiée (je ne vois pas d’autres termes) ; on balance le gentil petit chien à bouffer aux castors zombies histoire de faire diversion ; on assiste même à un grand moment de cinéma lors d’une partie de Tape-Taupe grandeur nature, mais avec des castors donc.
Zombeavers n’en oublie pas d’être un minimum sanglant, et là aussi on est dans l’artisanal, à l’ancienne, pour le plus grand plaisir des amateurs de gore. L’arrachage de kiki fait clairement son petit effet mais bien d’autres idées saugrenues parsèment le film comme ce castor zombie décidément très vorace qui, à moitié coupé en deux et les tripes à l’air, continue contre vents et marées d’essayer de grignoter un petit bout de chair d’une jolie blonde d’une crétinerie hallucinante.
Et quitte à pousser le « débile 100% assumé » jusqu’au bout, la toute dernière scène après le générique final laisse présager une suite qui pourrait être, si l’idée est bien exploitée, tout aussi fumeuse et donc géniale.

Zombeavers, c’est une expérience à vivre, le genre de film qui garde le cap qu’il s’est fixé tout le long et qui réussit le pari d’être à la fois complètement nul et totalement génial. Crétin, absurde, fendard, ridicule, fun, un film qui fait du bien par où il passe.
cherycok
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le 12 nov. 2014

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