Brad Bird est un type que j'apprécie énormément, que j'admire à la limite de l'idolâtrie et ce, depuis la sortie du géant de fer qui est encore à ce jour mon dessin animé préféré.
Loin de moi l'idée d'accrocher des posters du bonhomme au dessus du lit mais dire que j'attendais de voir avec impatience Tomorrowland tient compte de l'euphémisme.
Et ce "À la poursuite de demain" démarre merveilleusement bien, après une très courte introduction, le spectateur se retrouve dans un flash-back, plongé en 1964 lors de l'exposition universelle ou un jeune George Clooney vient présenter une de ses inventions.
Sans en dévoiler plus, sachez que les 30 premières minutes sont particulièrement attrayantes et rappellent des thèmes (La peur du nucléaire) et un univers ( La SF vintage) déjà bien présent dans le géant de fer.
Puis, on se laisse agréablement porter sans être trop secoué jusqu'à la fin du film en étant accompagné de quelques fulgurances.(La scène dans la maison ou bien celle de Paris.) Brad Bird reste flou sur ses intentions et dissémine au fur et à mesure quelques informations sur le lien que peut unir le personnage de Casey à celui de Franck et quels seront leurs rôles vis-à-vis de cette cité.
Et malgré quelques longueurs qui n'entachent pas véritablement la qualité du film on arrive sans encombre à la dernière scène...
Une dernière partie qui me pose des problèmes et qui remet en question beaucoup de choses sur ce qui s'est passé pendant 1h30.
C'est particulièrement fâcheux lorsque l'on découvre que Casey annonce la résolution de l'affaire comme un cheveux sur la soupe. (ce qui nous fait réfléchir au bienfait de sa présence pendant tout le film).
C'est bien cela, Casey est le personnage principal mais ne sert à rien, elle est comme nous, spectatrice des évènements et ne trouvera son utilité que dans les dernières secondes du film.
De plus :
Pourquoi avoir banni Athéna si c'est pour la tuer par la suite ? c'était pas plus simple pour Nix de la désactiver ?
Pour terminer je vais vous parler de la résolution de l'affaire qui, même si elle n'est pas véritablement nulle ou qu'elle s'inscrit dans la continuité du thème de la SF des années 50 (les désirs monomaniaques d'une création d'utopie) est un peu facile...
J'attendais un peu plus de Brad Bird. Qu'on nous balance à la face que l'humanité est un cancer et que le méchant est l'antidote (bis-répétita) sur fond de chars d'assaut et de fonte des glaciers me saoule un peu.(L'écologie pour les nuls, très peu pour moi....)
On se croirait dans un doc niais de Disney (ah tiens....), en témoigne cette ultime image plan-plan emprunté à une pub Heudebert dans laquelle des populations de différentes ethnies regardent vers le même chemin.....pitié !!!!!!
C'est donc une semi-déception que ce Tomorrowland. Sûrement soumis aux dictats du patron aux grandes oreilles, Brad Bird démarre son film avec grandeur et le termine sans avoir de couilles.