A touch of sin n'est pas une, mais quatre histoires autour de la violence. Il s'agit en fait de quatre histoires inspirées de faits divers qui se sont déroulés en Chine.
Plutôt que de parler de violence, on devrait plutôt parler de personnes exploitées et poussées à bout. En effet, sans rentrer dans le spoil, on peut dire sans trop s'avancer que la fin dramatique de ces quatre histoires est causée par un concours de circonstances tournant autour du métier des personnages.
Le premier se soulève contre la disparité entre le directeur d'une mine et les mineurs. L'aboutissement de cela n'est autre qu'un carnage d'une dizaine de personnes en bonne et due forme.
Le second est un criminel dérobant l'argent et autres objets personnels des passants, en ayant pris le soin, au préalable, de les abattre.
La troisième est une femme ayant un amant marié et travaillant dans un salon de massage/sauna. Après avoir lancé un ultimatum à son amant, consistant à ce que dernier divorce de sa femme afin qu'ils vivent tous deux ensembles, sa femme la retrouve et lui fait passer un sale quart-d'heure. Après qu'un client ait tenté "d'acheter ses services" et face à son refus, celui-ci dépasse les limites et elle, elle le tue.
Enfin, le troisième héros est un employé de Foxconn qui, après une accumulation de faits divers et déplaisants, met fin à ses jours.
Le film de Jia Zhangke essaye de retranscrire les constantes pressions sociales, politiques, professionnelles et personnelles que subissent les Chinois et il arrive à le faire à la perfection.
Le format est quelque peu long, mais nécessaire pour planter le décor des quatre faits divers.