Abigail - Le pouvoir de l'Elue par constancepillerault

Ne pas trop se fier au résumé proposé ici, qui ne correspond finalement pas à grand chose. On a en fait une histoire plus classique de dictature et de résistance, située dans un unvers fantastique, teinté de rétrofuturisme. Pourquoi pas, sauf qu'après un bon début posant les bases de l'histoire, le scénario s'effiloche un peu et le film finit par perdre de son intérêt. Dommage, parce que le film brassait des thèmes pas neufs, mais intéressants (dictature, résistance, choix à faire pour continuer la lutte...). En plus, les "pouvoirs" ou "dons" dont il est question ne sont pas clairement définis et finalement de peu d'importance pour la conduite du récit. Le sous-titre français (le pouvoir de l'élue) est un peu abusé...
On retiendra quand même le fait de nous avoir épargné un nième schéma inspiré (même de loin) du nazisme et des dictatures fascistes (comme dans Equilibrium ou The Giver). Est-ce parce que c'est une production russe qui aurait eu plus en vue la police secrète tsariste ou les différentes versions de la police secrète soviétique (et/ou pour laquelle on ne joue pas avec le nazisme)? Je ne le jurerais pas, mais c'est possible...
Visuellement, c'est superbe, mais le film (outre les faiblesses scénaristiques) est plombé par une interprétation pas toujours convaincante (NB film proposé dans une version en anglais, alors qu'à l'exception de Eddie Marsan -dont on peut se demander ce qu'il vient faire là- les acteurs ne sont pas anglophones). En plus les interprètes des deux héros (qui font un peu âgés pour des personnages censés être des ados ou de jeunes adultes tout juste majeurs, contrairement aux interprètes de films tels Hunger Games ou Le labyrinthe) manquent un peu de charisme.