Adopte une meuf

Un homme à la retraite qui a récemment perdu sa femme se laisse aller, perdant tout sens à sa vie. Il se néglige, s'enferme et semble presque attendre la mort. C'est alors qu'une autre femme, bien plus jeune, arrive par mégarde dans sa vie et deviendra sa colocataire. Fraîche, jeune, bavarde, bonne vivante, elle va le bousculer dans ses habitudes. Pas mécontent de voir sa vie reprendre des couleurs, il va même consentir à loger de nouveaux colocataires. Commencera alors un ménage à quatre propice à quelques aventures.

Comédie légère comme la France en produit au moins 10 par année, celle-ci ne propose pas une histoire particulièrement originale, mais a l'avantage d'être bien menée, fraîche et sympathique. En réalité, l'aspect comédie est assez peu présent, et quand c'est le cas, c'est un peu artificiel (à l'image de la scène du sèche-cheveu trop forcée pour offrir un quiproquo mémorable). Non, on a surtout ici une histoire humaine qui rassemble un vieux à la dérive et une jeune un peu paumée mais dont la tchatche l'aide à se faire adopter par son entourage.
Mention pour Bérengère Krief qui s'adapte à merveille à ce rôle de jeune bavarde et joyeuse (sans doute pas un rôle de composition pour elle). A l'inverse d'un Arnaud Ducret peu à l'aise pour jouer les grands timides. Julia Piaton s'est sort bien mieux dans un rôle similaire.

Pas inoubliable, mais attachant, ce film nous emporte sans nous ennuyer pendant son heure et demie, et nous nous attachons autant aux personnages qu'eux-même entre eux dans le film. Cette sincérité dans les intentions permet aussi de passer outre quelques faiblesses scénaristiques, et le générique vient marquer presque trop tôt la fin de cette joyeuse colocation.