Voir le film

De tous les films reportés ou sortis directement sur les services de streaming, After 2 a été l’une de mes plus grosses déceptions Parce que si vous avez lu ma critique du premier film, vous savez que je suis allé voir After premier du nom avec des amis, au cinéma le mercredi de sa sortie et qu’on avait rigolé comme c’est pas permis. Alors, ça ne retire en rien qu’After est une merde, une monumentale daube insipide et probablement un des pires films que j’ai pu voir dans ma vie. Mais avec mes amis, nous étions impatiens de pouvoir revivre cette expérience devant After 2, chose que le coronavirus nous a privé.


Parce que oui, After 2 est sorti directement sur Amazon Prime, impossible donc de le voir tous ensemble par temps de covid. Je me retrouve donc à le voir seul, avec juste assez de bière pour ne pas sombrer dans la dépression et voilà, j’ai enfin vu After 2 et je peux enfin faire la suite de ma critique la plus lue sur SensCritique.


Si After m’avait fait rire, c’est parce qu’il avait tout du nanard. Des acteurs totalement à la ramasse, une mise en scène cul cul la praline et des dialogues... mmmh, ces dialogues bon dieu, qu’on en rigole encore avec mes amis (“regarde ce beau poisson, il te ressemble”, “C’était mon meilleur ami” disait Tessa en parlant de son ex avec qui il ne s’était rien passé). Bref, After était une daube, mais une daube drôle.


Alors là, je sais pas si c’est parce que je l’ai vu seul, mais After 2 ne m’a pas fait rire, il m’a mis dans une profonde colère. Je retrouvais un peu les sensations que j’avais devant The Kissing Booth à vouloir hurler devant l’écran. Et je peux vous dire que j’ai hurler devant After 2.


Bon dieu de bordel de merde, j’en croyais pas mes yeux. After 2 est pire que son prédécesseur.


Une des raisons pour lesquels le film est beaucoup moins nanardesque et donc divertissant, c’est que les acteurs...semblent plus investis. Alors, attention, je dis pas qu’ils sont bons, mais là où je pouvais rire ouvertement de leurs performances dans le premier, ici, ces moments drôles sont beaucoup plus rares. Et il n’y a pas que les acteurs qui “s’améliorent”, la mise en scène aussi perd de sa superbe nanardesque. Parce que dans le premier, on avait quand même droit à des symboles aussi niais qu’un coucher de soleil ou une Tessa toute pure qui porte le t-shirt noir et dark du ténébreux Hardin. Et aussi débile que cela pouvait paraître, ça me faisait rire, or ici, plus rien. C’est juste de la mise en scène banale où on nous montre l’action et...c’est tout.


Là où je veux en venir, c’est que ce qui faisait ""“l’intérêt”"" du premier film disparaît totalement. Contrairement à son prédécesseur, After 2 n’est pas un nanard, il ne fait pas rire. Résultat, je me suis retrouvé face aux véritables défauts du film, j’ai dû me les prendre en pleine face et croyez-moi, ce fût douloureux.


Parce qu’au final, que raconte After 2 ? C’est l’histoire de Tessa qui s’est éloignée de Hardin parce que c’est un pervers narcissique et possessif qui s’est joué d’elle. Or, il se trouve que Hardin s’est attaché à Tessa et la suit partout où elle va. Tessa rencontre en parallèle Trevor, un nerd mathématicien un peu chelou sur les bords mais assez sympa pour qu’elle puisse s’intéresser à lui. Mais Hardin débarque et il a juste besoin d’être présent pour que Tessa bourrée se jette sur lui, le baise et que leur relation soit relancée. After 2, c’est juste ça. C’est une Tessa sexuellement dépendante de Hardin et qui, par des quiproquos et des facilités de scénario totalement bidons va finir par ressortir avec lui. Y a un moment, Tessa retourne dans leur appartement pour récupérer ses affaires et se casser, mais...olalah, voilà que Hardin et sa mère débarquent, et comme la mère ne sait pas qu’ils ont rompu, Tessa accepte de rester juste une nuit pour faire semblant. Et évidemment, vu qu’ils dorment dans le même lit, ils peuvent pas s’empêcher de se toucher toute la nuit, et évidemment on va avoir droit à une scène de sexe où les deux se touchent pendant cinq minutes en se disant “ouh non c’est pas bien, faut pas faire ça, oh mais c’est trop bon, oulalah”.


Et après ça, la machine infernale est relancée, les deux se remettent en couple et ça copule toutes les dix minutes. Alors...le premier avait une structure narrative merdique mais simple, une scène de dialogue où Tessa et Hardin se découvrent, puis clip show pour nous montrer tout et n’importe quoi. Ici, on refait la même chose, mais on remplace les scènes de dialogues par...des scènes de cul ! Et puis attention, c’est les scènes de cul les plus softs du monde, à un moment, on peut voir le derrière nu de Hardin pendant une seconde, olalalah c’est chaud !


Mais comme il faut raconter une histoire, Hardin et Tessa passent leur temps à s’engueuler pour tout et pour rien (Trevor envoie un message à Tessa : engueulade, Tessa veut partir à Seattle : engueulade). Y a même un moment surréaliste où en soirée, Hardin monte avec une meuf qu’on a jamais vu auparavant, puis revient l’air de rien et Tessa pense qu’il l’a trompé. Alors que non, le gars en fait, il est monté avec elle juste parce que c’était une ancienne conquête et qu’il voulait lui dire qu’il était en couple (alors pourquoi t’es monté seul avec elle espèce d’abruti). Tout n’est que sujet à créer des scènes de disputes, pour qu’au final, Tessa revienne vers Hardin.


Et bien évidemment, on nous vend ça comme une histoire d’amour ultra romantique. Et c’est là où le film me donne envie de m’arracher les cheveux et de hurler sur mon écran. Parce que cette romance est malsaine, toxique, horrible, dégueulasse. Hardin c’est un putain de connard ultra possessif qui pète un câble dès que sa copine reçoit un texto. Il fait des efforts et ça lui en coûte, mais putain, si c’est compliqué pour lui d’être sympa juste une journée, qu’elle le quitte ! Je le hais, je hais ce genre de mec et nous montrer une fille incapable de s’extirper d’une telle relation et nous vendre ça comme la romance du siècle, ça me fout les boules.


After 2 me fout les boules ! Pendant tout le film, j’ai prié pour que Tessa rejoigne Trevor et que ça s’arrête une bonne fois pour toute, mais non, on va remettre le couvert avec un troisième film. Et encore une fois, on aura droit à des clip shows et des scènes de cul s’enchaînant pendant trente minutes avec de la musique pop. Et évidemment que j’irai voir ce troisième volet, mais par pitié, faites qu’il soit un minimum drôle et que je pourrai le voir avec mes amis au cinéma. Parce qu’After seul, c’est un supplice. Ne vous infligez jamais ça. Jamais.

Créée

le 18 mars 2021

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James-Betaman

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