For a special agent, you're not having a very special day, are you?

Après quatre années d’absence depuis un deuxième volet de Sherlock Holmes honnête mais ne cassant pas des briques, Guy Ritchie revient enfin à la réalisation dans un genre action/comédie qu’il maitrise pleinement.


La patte du réalisateur de Snatch est omniprésente sur ce film, des prises de vue aux costumes des acteurs. La bande-son accrocheuse, l’ambiance générale, la classe des personnages et les plaisanteries permanentes sont toutes estampillées Guy Ritchie. Il faut saluer sa capacité à nous projeter dans les 60’s qui permet à The Man From U.N.C.L.E. de se démarquer des autres franchises de films d’espionnage qui inondent le marché du cinéma. Le réalisateur britannique parvient à trouver un juste équilibre entre divertissement et fidélité à la série d’origine sans transformer le tout en une comédie potache.
Nous faisons donc connaissance avec trois protagonistes : d’un côté l’agent de la CIA Napoleon Solo joué par Henry Cavill, et de l’autre celui du KGB Illya Kuryakin incarné par Armie Hammer, les deux faisant équipe contre leur gré pour empêcher une organisation terroriste de se doter de l’arme nucléaire. Ils seront épaulés dans leur mission par Gaby Teller (Alicia Vikander), fille du physicien capturé par cette fameuse organisation. Les trois acteurs se partagent l’affiche de façon équitable et nous en profitons pour apprendre que Henry Cavill est un acteur, contrairement à ce que les Man of Steel pouvaient nous laisser croire. Alicia Vikander rayonne sur la pellicule comme souvent et Armie Hammer ne s’en sort pas trop mal en agent russe.


Guy Ritchie réussit donc son pari de relancer deux acteurs fortement critiqués ces derniers temps. Le film dispose de quelques séquences qui valent le détour, je pense notamment au pique-nique sur fond de musique italienne que je vous laisse découvrir par vous-mêmes.
Enfin, on notera l’apport non-négligeable de ce cher Hugh Grant. En effet, le film n’est pas parfait et la confrontation entre les points de vue russes et américains, amusante, finit par s’essouffler. C’est donc un bol d’air frais bienvenu que nous apporte l’acteur anglais. Les dialogues auxquels il prend part sont pour moi parmi les meilleurs moments du long-métrage.


En résumé, Guy Ritchie revient bien sur le devant de la scène grâce à son adaptation de la série de 1964. Efficace, le film se regarde avec aisance. Attention toutefois, on est loin d’une révolution. Tout ou presque a déjà été vu mais, lorsque c’est bien fait, on ne s’en plaint pas.

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le 7 déc. 2015

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Jake Elwood

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