Un démarrage un peu poussif avec cette jeune femme qui voit le double d’elle-même prendre sa place dans sa vie quotidienne. On ne sait pas si elle rêve, si elle est amnésique, on ne le saura d’ailleurs vraiment jamais, c’est un peu l’argument du film.
Mais le film prend de la densité quand la jeune femme recommence une nouvelle vie en tant que danseuse dans un cabaret, un peu louche . On y croise des personnages étranges, loufoques, baroques. Le film devient alors très décalé, avec ces personnages interlopes, cette prostitution latente.
Une atmosphère qui rappelle les films des années 70 , à la marge , de Barbet Schroeder, de David Lynch ou même du très bon Alain Fleischer , il y a un peu l’ambiance de son cultissime « Zoo Zéro ».Une image très soignée , très poétique , des effets de couleurs bariolés , là aussi en lignée avec le cinéma de années 70. On tombe très vite sous le charme de cette actrice, Ingrid Garcia-Johnson très belle, qui joue très bien, un peu lunaire, à l’érotisme à fleur de peau, à la Catherine Jourdan. On ne saurait jamais la vérité et le twist final ne risque pas de nous éclairer. Une belle réalisation pour Andrea Jaurrietta, cette jeune réalisatrice . A suivre