Anticipation of the Night
7.6
Anticipation of the Night

Moyen-métrage de Stan Brakhage (1958)

Brakhage est un réalisateur pour le moins étrange, cela fait longtemps que je ne cherche plus le moindre sens à ses œuvres, allant jusqu'à coller des insectes sur une bobines pour pondre une court métrage d'environ 3 minutes d'une beauté assez exemplaire.
Curieux réalisateur, il n'en est pas moins passionnant, même si assez inégale, et son inégalité n'est pas perçu pareillement d'une personne à une autre. Il n'est pas rare d'aimer un de ses films que tout le monde déteste et vice versa.

Curieux de nature, et après une 20taines de courts métrages vu, dont mes notes vont de 2 à 9, je me lance dans un de ses moyens métrages : Anticipation of the night.

Alors, c'est toujours aussi curieux, il filme on ne sait quoi, souvent des routes, des arbres, des ombres, des portes qui s'ouvre et se ferme et même une petite boule, remplie d'eau dans laquelle flotte une fleur, absolument sublime... , et cela pendant 10 minutes.
Durant 40 minutes on commence à se demander ou il va, si en 58 il était déjà devin, en effet pour filmer autant d'arbre en contre plongé, il avait surement déjà vu l'ensemble des œuvres de Malick et voulait le surpassé avant même que ce dernier ne sache marcher, Malick s'efforce donc depuis de filmer le plus d'arbre possible, mais il a encore du boulot le bougre.

Brakhage aime jouer avec sa caméra, la bouger dans tout les sens, au point de faire passer un film du dogme pour un truc presque fixe, sans mouvement, c'est dire. Il nous filme donc un nouveau né, nue comme un ver, dans un jardin, en bougeant sa caméra dans tout les sens, et en entrecoupant la scène de plan sur des arbres (encore) et sur des plantes, sur des routes, mais c'est surtout sur le nouveau né qu'il s'attarde.
Le traitement de la lumière est sublime, c'est d'une beauté assez hallucinante vu les mouvements de caméra, qui doivent faire passer Brakhage pour un autiste désespéré et désarticulé aux yeux de se pauvre nouveau né qui n'a rien demander de plus que de sentir la douceur d'un gazon bien tondu sur ses petites fesses nues.

Quoi qu'il en soit, cette partie est trop courte, et vite remplacé par des plans sur une fête foraine, et encore des arbres et des routes, et encore des enfants, habillés ce coup ci, c'est une fête foraine quand même, un peu de pudeur et de respect pour autrui.

Ce film est donc un ovni, pas désagréable, mais bien trop long, une vingtaine de minute aurait amplement suffit à mes yeux.

Ps : Oui j'ai honte du titre.. et alors, Brakhage filme bien des lampadaires.

Ps2 : ça doit être bourré de fautes et je m'en excuse.
Sasory
6
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le 3 juin 2012

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Sasory

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