Voilà un film que je revois régulièrement avec un plaisir sans cesse renouvelé.
Des images d'une qualité sans faille, un fonds original, une approche subtile servi par des comédiens au plus près de leur rôle. Cette oeuvre toute en nuance aurait dûe être créditée à Kurosawa, décédé avant la fin du tournage, porte néanmoins la patte du grand réalisteur japonais (les 7 samourais, Mamadayo, kaguemucha, rêve, vivre...)
L'histoire se déroule dans le Japon du xviiie siècle. Alors qu'une terrible tempête fait déborder la rivière, de nombreux voyageurs sont bloqués dans une auberge isolée. Parmi ces voyageurs se trouve un samourai sans maître (rōnin) du nom d'Ihei Misawa, accompagné de sa femme Tayo. Ihei, qui excelle dans l'art du sabre (iaijutsu et kenjutsu) décide de participer à des duels primés, afin de gagner de l'argent et de la nourriture avec lesquels il espère pouvoir distraire un instant la tourmente de ses compagnons d'infortune.
En empêchant un duel inutile, Ihei est remarqué par le daimyo Nagai Izuminokami Shigeaki, qui lui propose de devenir le maître d'armes de son fief. Mais le parcours est semé d'embûches, et son passé le rattrape peu à peu quand son emploi attendu est refusé.
L'épouse comprend alors que leur vie restera aventureuse et libre. Le couple traverse le fleuve, quitte la région et parvient au rivage de l'Océan.
Un road movie, voire une chronique, inspiré du roman éponyme, dans le japon du 18eme avec un samourai rebelle aux concessions, fidèle à des principes, une approche psychologique des personnages trés vrais, des circonstances étranges, offre plusieurs niveau de lecture, tant sur le fond que de la forme picturale du film, servi par des images dignes des tableau de maître japonais.
A revoir, pour l'image ou le sens.