Après le feu
7.1
Après le feu

Court-métrage de Jacques Perconte (2010)

Quelques kilomètres avant Ajaccio, nous sommes à l’avant d’une locomotive, nous voyons les rails et le paysage alentour, pendant plus de six minutes, dans un long plan-séquence rythmé par les changements d’orientation du train. Mais il y a de plus en plus d’anomalies dans l’image, et d’étranges couleurs surgissent. On est donc en pleine expérience de contemplation d’une réalité déformée. Les couleurs rouge l’emportent d’abord, on se demande s’il faut faire un lien avec le titre, c’est probable, on passe au milieu d’une végétation présentée comme brûlée, d’un paysage transformé par de nouvelles couleurs. On est comme dans une montagne russe, ou plutôt le train de la mine, sauf que c’est très lent et de surcroît très moche. Des sortes de fractales composées avec des éléments du paysage finissent par les faire disparaître progressivement.


Niveau son, ce n’est pas la sirène d’alarme mais c’est très désagréable. Le silence eut été plus approprié. On regrettera aussi l’absence d’un feu de signalisation nous permettant de suivre le propos de l’auteur, et même d’un feu de détresse que je n’active qu’au moment d’écrire ces quelques mots.


Car sept minutes, c’est souvent court, mais ici, ça paraît bien long… Je suis resté hermétique à tout ça, à ces images laides et difficilement compréhensibles. Je n’ai absolument rien contre le cinéma expérimental, mais il me manque quelques clefs de lecture et là, je n’ai jamais trouvé le trousseau Désolé, une fois de plus, je suis un béotien.


J’ai trouvé quelques analyses ici :
http://www.jacquesperconte.com/oe?28

Mais je suis quand même resté au bord du chemin.

socrate

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