Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Le grondement tentaculaire de l'eau qui dort.

C'etait écrit dans le titre mais ça fait bizarre quand même. Dans ce film, l'homme est très rapidement ramené à un arrière plan, un vague détail de l'histoire des forces terrestres. Aquarella c'est de l'eau point barre.
Elle est étalonnée en bleu vif et noir métallique. Bien qu'à la mode, ces couleurs vont participer à nous drapper sous une eau-peau bien angoissante.
Sous tout ses états, l'eau ensevelie, ventile les glaciers, montagnes, barrages et emporte les éléments dans les limbes de sa vitalité sans but.
Si le montage ne fait pas honneur à des images vertigineuses. C'est le travail du son qui nous transforme en pure sensitivité. La glace craque en permanence, explose, les cours d'eaux bouillent, tout gronde en permanence et finit de nous noyer dans la terreur, comme réduit à de pauvres poussières de nature.
Difficile ici de rester empathique ou en faux cul charitable comme devant des ours polaires. On se retrouve face à des éléments dont le tellurisme nous laisse coi. On retrouve un état d'animal effrayé mais en communion qu'une part toujours plus grande de l'humanité quitte depuis peu. Un état qui nous revient en pleine face, aussi fasciné que terrifié devant une nature qui n'a et n'aura de toute façon que faire de nous.

Lalaitou
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 2020. Une année pour aimer le bizarre et Les meilleurs films de 2020

Créée

le 4 mars 2020

Critique lue 384 fois

Critique lue 384 fois

1
2

D'autres avis sur Aquarela - L'Odyssée de l'eau

Aquarela - L'Odyssée de l'eau

Aquarela - L'Odyssée de l'eau

le 6 févr. 2020

Hégémonie hydraulique

L'eau. Ses formes, ses mouvements, ses états. Des blocs de glaces arctiques et antarctiques aux parois givrées surplombant des zones aqueuses, des chutes agitées du Venezuela aux caprices d'une...

Aquarela - L'Odyssée de l'eau

Aquarela - L'Odyssée de l'eau

le 14 déc. 2020

Tous les instants de l'eau

Douceur, caresse, moiteur, étouffement, tumulte et fracas. L’eau, ce n’est pas seulement trois états, c’est aussi toutes les étapes qui y mènent. Blanches, grises, bleues, marronnes, vertes ; tout se...

Aquarela - L'Odyssée de l'eau

Aquarela - L'Odyssée de l'eau

le 4 mars 2020

Le grondement tentaculaire de l'eau qui dort.

C'etait écrit dans le titre mais ça fait bizarre quand même. Dans ce film, l'homme est très rapidement ramené à un arrière plan, un vague détail de l'histoire des forces terrestres. Aquarella c'est...

Du même critique

Kaamelott - Premier Volet

Kaamelott - Premier Volet

le 20 juil. 2021

Le goût pour l'échec sommé de devenir sérieux.

Le sens de la tirade de comptoir et l'absurde de la série s'étouffent dans ce grand projet de saga qui n'a d'épique que le sous titre. On comprend grâce à ce désastre tout le sel de la série. Là où...

Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes

Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes

le 25 févr. 2020

Une spirale qui nous échappe.

Plongé dans le quotidien d'une besogne sans fin. Cyrille et sa douce fragilité sont prit dans un monde agricole qui s'esseule et qui ne donne guère plus de place au sein de la communauté. Seul lui...

Le Lycéen

Le Lycéen

le 30 nov. 2022

Un sot merveilleux

Suivre Lucas c'est suivre l'âge bête, celui où tout et son contraire peut sortir de sa bouche, le plus tendre comme le plus méchant. Par égoïsme, peut être mais aussi pour questionner une dernière...