Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs par Shibal
Arrietty, c'est beau, très beau. Mais c'est aussi de temps en temps un peu limite niveau animation, et on retrouve une n-ième fois les agaçantes "Miyazaki face", que même Toriyama il fait des personnages plus variés.
Arrietty, c'est une magnifique ambiance, un jeu sur le son incroyable, un vrai moment de douceur. Mais c'est aussi un scénario ridicule, complètement frustrant, sans enjeux.
Arrietty est donc sacrément bancal, à tous les niveaux. Une bancalité qui pouvait être mignonne si toutes les pistes lancées pendant le film n'aboutissaient pas à rien, rendant le film creux (attention spoilers) :
- La maladie du garçon ? Aucune incidence sur le déroulement du film.
- La relation entre les deux héros ? Ils échangent 3 dialogue plats, une scène de bravoure, n'apprennent rien l'un de l'autre, puis hop sont potes pour la life. La belle affaire.
- La famille de Minipouss, dernière représentantes de son espèce ? Ils présentent plusieurs fois la chose comme un drame, rencontrent un minipouss indigène (là, le spectateur se dit que forcément ça va mener à quelque chose hein) et puis plus RIEN jusqu'à la fin, l'indigène ne servant que de sidekick rigolo (là, le spectateur est déçu). La problématique est complètement évincée.
- La petite vieille qui veut capturer les Minipouss ? On ne sait rien de ses motivations et elle ne représente pas une fois un danger (une capture résolue en 20 minutes, ce n'est pas un danger).
Sans parler de l'indispensable message écolo, ici expédié en une seule phrase, complètement hors de propos qui plus est. Yay.
Au final, Arrietty, c'est de jolies images, une jolie musique, un joli moment, mais un mauvais film. Dommage.