As Tears Go By
6.9
As Tears Go By

Film de Wong Kar-Wai (1988)

J'écris cette première critique pour essayer de donner envie à des gens d'aller le voir car personnellement aucune critique ne m'en a donné l'envie.

(Désolé d'avance pour les fautes, l'écriture texto a détruit mes neuronnes.)

Je dirais déja que tout de suite après mon premier visionage le film c'est directement inscrit parmis ceux que je préfère de Wong-Kar-Wai. C'est peut être celui où l'on identifie le moins son futur style, se rapprochant d'avantage d'un film de John Woo. Ce qui pour moi n'est pas un défaut, car j'adore les 2 réalisateurs.

Je vais commencer par le seul défaut majeur que je lui ai trouvé.

Tout d'abord j'ai trouvé les premières scène de combats du films plutot difficiles à lire, notament à cause des axes de caméra choisies, qui mis les uns à la suite des autres rendent l'actions peu lisible. Mais ce défaut pour moi n'est vrai que pour les 2 premières scènes d'actions du film.

Je dirais que le plus gros point fort du film est dans sa mise en scène et plus particulièrement sa cinématographie.

On retrouve déja dans celle-ci des éléments récurents de la cinematographie du réalisateur.

Comme le fait de filmer certaines scènes avec un nombre d'image par seconde faible, pour ainsi nous faire ressentir le temps comme le personnage, et ainsi montrer qu'il semble en ses instants comme dans une autre temporalitée que le reste du monde.

Ou encore l'utilisation de miroirs pour inclure 2 personnages dans le même plan, comme dans The Hand, pour ainsi montrer la proximitée des personnages tout en guardant un découpage de dialogue classique.

Ensuite je dirais que la lumière sublime une grosse partie des scènes particulièrement celles de nuit, leur donnant un coté idyllique lorsque nécessaire (À l'aide des néons, des cigarettes , la nuit américaine) ou un coté glauque lorsque nécessaire (particulièrement dans le répaire du gangster opposé au héros, ou même dans l'appartement de celui-ci au début).

Et pour finir sur la cinématographie je dirais que la composition de l'image, et les angles de caméra choisies servent le récit particulièrement bien, j'imagine le film complètement compréhensible même sans son, la composition brille surtout lorsqu'il s'agit de montrer les relations entre les personnages, que ce soit une barre séparant 2 personnages dont l'amour est impossible, les 2 personnages cadrés vers la gauche pour donner l'impression que l'un des 2 court après l'autre alors que l'autre le repousse, placer un personnage entre les 2 pour le montrer comme étant un frein à leur amour ou encore en mettant les 2 personnages sur le même plan mais en guardant un flou pour montrer qu'ils n'ont pas encore les mêmes intêret.

Je continuerai cette critique en abordant la musique du film que je trouve, comme dans chaque film du réalisateur, une pure réussite. Déja le fait que la plupart des musiques soient diagétiques, ce qui pour moi permet de rendre l'univers plus crédible et surtout empêche de nous rappeler que nous regardons un film.

Pour moi , le moment où la musique brille le plus c'est lorsque l'on entends la version Hong-Kongaise de la musique de TopGun "Take my breath away", car cette musique qui installe un certain romantisme au moment où le héros va pour retrouver sa cousine, qui se coupe discrètement au moment de la désilusion, et qui se relance une derniere fois au départ du héros passant la scène du romantique au dramatique toujours avec les mêmes notes, une prouesse.

Je continuerai en parlant des acteurs que je trouve particulièrement efficaces.

Tout d'abord l'évidence même, Maggie Cheung qui devant la caméra de Wong-Kar-Wai deviens un objet de désir universel, et dont le jeu tout en subtilitée donne un aspect réaliste aux scènes où elle est présente, lorsqu'elle doit pleurer elle pleure comme nous, une larme discrète qu'elle préfererai cacher.

Ensuite Andy Lau, qui ici me rappel beaucoup Chow Yun Fat sous la direction de John Woo (Particulièrement lorsqu'il enfile ses lunettes de soleil). Un homme montrant ses émotions et sentiments sans relache mais qui ne perd aucune classe en le faisant. Je trouve qu'il ne tombe jamais dans le surjeux et livre une performance tout à fait convaincante.

Et enfin Jacky Cheung que j'avais déja apercue dans "Une balle dans la tête" de John Woo. J'avoue que j'avais plus de mal avec sa performance au début du film que je trouvai par moment trop théatrale. Mais mon avis changea lorsqu'il demande à ne plus revoir le héros, à partir de ce moment sa performance m'a réellement fait ressentir des émotions, et d'autant plus par la suite.

Et je finirai en parlant du scénario, qui brille lors de ses moments montrant le quotidien, que ce soit le quotidien amoureux dans lequel on peut tous se reconnaitre, ou le quotidien criminel.

ou ici comme dans "In the mood for love", Wong Kar Wai veut nous montrer un amour impossible, à cause en parti des relations familiales des personnages et surtout à cause de leurs trains de vie différents.

Le cinéaste traite le thème du crime et des gangs comme John Woo a pu le faire avant et après ce film, c'est à dire comme un milieu duquel on ne peut s'extirper et qui rends les relations humaines exterieurs impossible.

Mais le film aborde un thème de manière beaucoup plus subtile que John Woo, c'est le thème de l'honneur. On voit les personnages risquer leur vie pour celui-ci, tuer pour celui-ci et se faire tuer pour celui-ci.

C'est réellement l'honneur du personnage de Jacky Cheung, qui dans le film a crée le conflit avec les autres gangsters et qui a rendu l'amour du héros impossible.

Pour moi ce film et particulièrement sa fin, nous incite à mettre nos égos de coté.

Hyfky
9
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le 12 déc. 2023

Critique lue 11 fois

Hyfky

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