Je savais Justin Kurzel capable de bien des sévices, suite à son Macbeth de sinistre mémoire, aussi entrais-je dans la salle, bien mis en garde, comme immunisé... Bien m'en a pris !
Assassin's Creed est un non-film, un produit tellement régurgité qu'il ne s'en dégage aucune saveur. Aucun frisson. La faute avant-tout à une dramaturgie malade qui te convainc au terme d'un acte 1 interminable que toute la narration ne sert à rien, vu que le passé est inaltérable et le présent n'est là que pour mettre la main sur une ancienne boule de pétanque !
Mais aussi à la "mise-en-image" du Justin, pas aussi hideux que Macbeth mais pas loin !
On retrouve de temps à autres ses arrières plans dégueux et sa volonté farouche de ne proposer aucune clarté géographique.
Alors une poignée d'acteurs prestigieux viennent cachetonner dans ce brouillon sans âme, légitimant vaille-que-vaille son existence auprès du spectateur lambda, mais ça ne trompe personne : Assassin's Creed vient remplir la longue liste des adaptation de jeux-video qui se gaufrent sur grand écran, faute d'avoir compris que les ingrédients d'un bon jeu ne sont pas ceux d'un film. Encore moins d'un bon film !