"Assassin's Creed"'s assassin

Callum Fynch, condamné à être exécuté pour homicide est mystérieusement sauvé par une société qui fait des recherches sur la mémoire génétique via une machine appelée Animus afin de les aider à retrouver un artéfact puissant, perdu dans le temps.

Le pitch est bien celui des Assassin's Creed - le jeu, mais les points communs s'arrêtent là.

Bon, je vais rester aussi honnête que d'habitude, et je vais séparer cette critique en deux en commençant par les points forts du film et finir par les point faibles.

Commençons donc par les points forts du film...

Maintenant, entamons l'observation des points faibles.

Le scénario est un peu pauvre à mon sens. Il est assez facile de résumer les Templiers à des vilains-pas-beaux qui veulent supprimer le libre arbitre de la population mondiale. Il est d'ailleurs assez facile de résumer la Pomme d'Éden à l'artéfact qui supprime ce libre arbitre. Callum est un gamin un peu capricieux, ce qui est gênant quand on a 35-40 piges. Je ne vais pas m'éterniser davantage pour ne pas spoiler ceux qui voudraient éventuellement le voir, et j'ai bien assez d'autres choses à dire.

La réalisation est brouillon. La direction des acteurs est moyenne. Marion Cotillard est malgré tout plus convaincante que d'habitude, mais c'est probablement parce que les autres acteurs sont bof bof... Fassbender est correct sans plus, Jeremy Irons range le cintre de son costume trois pièces dans son fondement et les autres acteurs au casting sont assez inexpressifs.

Le coeur d'intérêt du film, c'était les cascades. Enfin... les galipettes, les pirouettes, les acrobaties de cirque de niveau baccalauréat sport, exceptées peut-être les quelques rares que l'on voit gratuitement dans le trailer, et le saut de la foi dont la publicité du film s'est targuée de ne pas être numérique, mais bien effectuée par un vrai cascadeur.

La musique n'est pas transcendante, d'ailleurs pas un seul morceau ne m'a vraiment marqué ni même ému. Ah si ! quand même un ! mais c'était ma sonnerie de portable qui est issue de Princesse Mononoké.

Alors, me direz-vous, "il doit bien au moins rester la fidélité au jeu ou au moins à son lore". Et je vous répondrai simplement "non".
Non et non et non. La pomme d'Éden est reléguée au rang d'objet maléfique et semble être le seul fragment d'Éden. Les Templiers sont méchants, les Assassins sont gentils (gros fuck à toute la dualité mise en place dans les jeux). Les Assassins répètent "nous agissons dans l'ombre pour servir la lumière" mais sont aussi discrets qu'un vampire de Twilight en plein soleil qui danse à poil avec une disco-bowl. Aucun des Assassins du jeu n'a existé dans cette version d'Assassin's Creed (pas Altaïr qui a amélioré la lame secrète évitant aux Assassins de se couper un doigt, et probablement pas Ezio non plus).

Je crois que vous avez compris le topo. Ils ont essayé de s'inspirer des éléments du premier jeu et ensuite de s'en affranchir. Mais ils ont raté le challenge. La mayonnaise n'a pas pris. Ils ont plus abîmé l'univers qu'ils ne l'ont servi. Ils ont tué Assassin's Creed. Il y avait de bonnes idées, mais ils les ont mal exploitées. Prince of Persia est un meilleur Assassin's Creed qu'Assassin's Creed. Yamakasi est un meilleur Assassin's Creed qu'Assassin's Creed.
C'est dommage. Si vous aimez les jeux, n'allez pas voir le film. Si vous n'aimez pas les jeux... n'allez pas voir le film non plus, et jouez vraiment aux jeux à la place.

/* PS : je déconnais pour la sonnerie... j'éteins mon portable quand je suis au cinéma, hein ?*/