Athéna règne partout où les hommes produisent...

Le film se déroule dans un quartier en France dont le nom s'inspire de celui donné à la déesse antique de la sagesse et de la guerre.

Or, on trouve peu de gens sages dans ce long métrage.

De jeunes personnes aux yeux injectés de vengeance guéroyent pour défendre leur bien sinistre fort.

La réponse des hauts dignitaires siégeant dans les sommets est comme à l'accoutumée d'envoyer de pauvres souffiffres en première ligne afin de les assiéger et les prier de vivre leur souffrance en silence.

Je constate tristement qu'il n'y a pas de place pour les femmes dans cet affrontement. le sexe faible n'étant pas digne de gueroyer, elles n'ont donc que leurs yeux pour pleurer fils et frères tombés au combat...

Même si le scénario est un peu faible. Il y a de belles réussites dans ce film.

Le jeune Karim crève l'écran entre fumigènes, feux de poubelle et hurlements incessants (un peu cliché ). Il est beau ce rebelle broyé par la douleur du deuil et la perte de son énième frangin du quartier.

Il est dommage qu'à aucun moment les scénaristes n'aient eu l'idée d'amener les trois frères à se parler. Cela aurait donné une scène riche sur les trois façon de vivre la vie des "écartés" de la République . Et quand le frère cadet bascule dans le camps des vengeurs, on regrette que rien ne soit fait pour expliquer ce changement de point de vue si soudain.

Ce "huit-clos" est nerveux, bruyant. Les scènes de guerilla tournées en pleine nuit sont du plus bel effet.

J'ai aussi beaucoup aimé la bande musicale qui se démarque complètement des autres films sur la banlieue utilisant traditionnellement rap et hip hop.