ATM
4.7
ATM

Film de David Brooks (2012)

Un ATM, Automated teller machine, c’est grosso modo un distributeur de billets par chez nous. Un DAB.


Quand il faut y retirer quelques billets pour les courses de la semaine, nous n'y sommes jamais vraiment sereins, à l'affut d'un malandrin qui en voudrait à nos précieuses économies. Pour David, Corey et Emily, ce n’est rien par rapport à ce qu’ils vont vivre. Tous les trois sont collègues, et après une soirée passée ensemble s’arrêtent en pleine nuit pour retirer de l’argent. Les distributeurs sont dans une cabine isolée située sur un parking de centre commercial. Et c’est quand ils doivent en sortir qu’ils se rendent compte qu’un inquiétant individu les guette de l’autre côté de la porte.


Au scénario, Chris Sparling, à qui on doit les remarqués Buried et The Sea of Trees. D’une situation simple, il arrive pourtant à proposer une histoire qui tient la route comme elle peut, avec quelques pointes d’incrédulité qu’il faut encaisser. L’attention est maintenue, toujours relancée. Il manque cependant au film des moments pour s’installer, l’attente qu’ils subissent étant trop vite subtilisée par quelques éclipses.


De plus, face au flot de questions que cette situation entraîne, l’attente, mais cette fois du spectateur, est haute. Et malheureusement la fin est en demi-teinte, profitant d’un ressort bien amené, mais décevant sur la conclusion de cette histoire. Le « pourquoi ? » est mis de côté, alors que c'est ce qui nous tient en haleine, sur les motivations de cet inquiétant individu. Et le « comment » est malmené par un trio de personnages assez fades, dont le sort nous intéresse peu. Le casting n’est pourtant pas composé d’amateurs, bien que de seconde main, avec Alice Eve, Josh Peck et Brian Geraghty.


Il ne faut pas trop en attendre puisqu’ il s’agit d’un film dont l’action se passe dans une cabine de distributeurs, après tout. Un postulat simple, questionné tout le long du film. Mais ATM ne prend pas le temps de poser l’angoisse de la situation, déjà bien malmenée par un trio d’acteurs peu convaincant, probablement peu convaincus par le film. Pour solde de tout compte, c’est un peu léger.

SimplySmackkk
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le 29 oct. 2019

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