Critique N° 303 : Alone in the Block.

• Dans une cité londonienne, un gang d'adolescents fait face à une invasion de féroces extraterrestres. Leur affrontement transforme une cité de Londres en une cour de récréation futuriste, un immeuble en une forteresse assiégée et des zonards en héros.

Vu pour la première fois lors de sa sortie en DVD, j'ai tout simplement raté le coche, trouvant le film raté dans son propos et son objectif. Ce n'est que plus tard chez mon revendeur habituel, que je me je me suis décidé à me le reprendre.
Et ce second visionnage fut bien plus appréciable.

Simple et terriblement efficace.
Voilà comment on pourrait résumer Attack the Block.
On y retrouve un très jeune John Boyega âgé seulement de 19ans et qui tourne ici son premier film. Autant dire qu'il n'a pas mal choisit du tout son premier projet.

Si les dix premières minutes peuvent sembler désagréable dans la représentation des jeunes de quartiers, avec tout les clichés qui vont bien, on nous fournit très vite un récit sympathique.
Pourtant assez court (le film n'atteint même pas 1h30), il y aura tout les éléments d'un film a gros budget (15 millions de $ c'est pas fou, sachant que le plus gros est pour les FX).

Alternant moment de bravoure épique et moment d'émotion, Attack The Block est très efficace et même presque horrifique tant la présence des monstres ne se fait que grâce à leurs dents.
Et oui ! Là où le film est assez intelligent c'est sur le design de ses monstres. Des sortes de gorilles-garou sans visage, avec seulement les dents de visibles.
Sobre et terriblement pertinent.

Un film avec des accents anglais qui me ferait frapper des bébés phoques, mais qui ça rajoute beaucoup aux personnages. Voir un film anglais de temps à autre ne fait pas mal quand nous sommes noyés par les productions américaine.

Souvent comparé à Shaun of the Dead, je ne suis pas de cet avis. Si c'est en effet la même boîte de production, l'esprit n'est pas du tout le même.
Là où Shaun of the Dead se voulait vraiment drôle avant l'horrifique, Attack the Block se veut bien plus crédible dans son propos et rajoute une touche sociale dans son long métrage (peu utilisé selon moi).
Si le film surf sur son attitude 80's, il n'hésite pas à être bien sanglant et même à tuer nos protagonistes alors que ceux-ci ne dépassent pas les quinze ans, cassant ainsi les codes du film mignon de chasseur de monstres.

C'est avec plaisir que je savoure ce petit film, ne regrettant à aucun moment mon achat.