le 7 oct. 2012
Dernier muet pour Duvivier
Vu il y a quelques mois cette rareté vaut le coup d'être visionnée. Notamment parce que cette adaptation muette du roman de Zola a été transposée en 1929. De ce point de vue très intéressant, la mise...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
C'est presque ironique de commencer la filmographie de Duvivier par ce film marquant la fin de sa période muet et qui dépeint lui-même le déclin des petits commerces.
Le point fort de cette adaptation est incontestablement l'utilisation des Galeries Lafayette utilisées comme un superbe écrin bien exploité pour illustrer une foule grouillante venue admirer, palper et surtout consommer les multiples trésors que renferme ce Temple de la Tentation. Les scènes de dialogues entre Jouve et Mouret surplombant le mythique escalier avec cette fresque animée en arrière-plan dégagent un cachet qui fait assurément son effet.
Néanmoins j'étais plutôt déçu que Duvivier n'exploite pas pleinement le matériau d'origine de Zola en préférant se concentrer sur les "amourettes" de Denise plutôt que d'aborder pleinement le combat de David contre Golliath qui s'opère entre les deux commerces. D'un côté cet éclairage lui permet d'effleurer le rapport de domination hiérarchique qui met un peu à mal la gent féminine, mais de l'autre ce manque se fait immanquablement ressentir.
Malgré tout, l'acte final, particulièrement bien réalisé, parvient presque à compenser cette quasi-absence d'opposition idéologique, en s'attardant sur les prémisses de l'acte désespéré sur le point d'être commis. Son montage nerveux, presque stroboscopique, met magistralement bien en lumière la violence de l'anéantissement d'un homme écrasé par le système. Court et efficace.
La version restaurée que j'ai eu l'occasion de voir était accompagnée d'une orchestration du Canadien Gabriel Thibaudeau qui a plutôt gêné mon visionnage. L'intensité de la musique doublait parfois celle de l'image, au point de provoquer un décalage qui faisait presque tache. Même s'il y a quelques "alignements des astres" qui sont parvenus à faire mouche, je garde une sensation étrange d'écrasement qui semblait travestir certaines intentions de Duvivier...
Créée
le 18 août 2016
Critique lue 583 fois
le 7 oct. 2012
Vu il y a quelques mois cette rareté vaut le coup d'être visionnée. Notamment parce que cette adaptation muette du roman de Zola a été transposée en 1929. De ce point de vue très intéressant, la mise...
le 3 août 2014
Cette adaptation du roman de Zola est un des chef d'oeuvre du cinéma muet français. Sorti la même année que L'ARGENT de Marcel L'Herbier, c'est avec ce dernier un des meilleurs films français muets...
le 18 août 2016
C'est presque ironique de commencer la filmographie de Duvivier par ce film marquant la fin de sa période muet et qui dépeint lui-même le déclin des petits commerces. Le point fort de cette...
le 5 mai 2016
À peine sortie et déjà enterrée par la critique, Marseille a déjà fait couler beaucoup d'encre. "Navet", "nanar", "accident industriel", "bouse", "naufrage",... toutes les joyeusetés ont été de...
le 5 août 2016
2016, année blafarde du côté des grosses productions pop-corn. 2016, année riche en tentatives pitoyables de damage control. Entre les dénonciations de complots journalo-maçonniques, les insultes et...
le 18 août 2016
Ben voilà ? Enfin ? Est-ce qu'on va pouvoir dire que les Coréens ont mis Hollywood en Position Latérale de Sécurité ? Presque. Le film est plutôt bon, mais il y a toute même quelques parts d'ombre au...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique