Rescapé de la guerre 14-18, Edouard Péricourt, qui a perdu la moitié de son visage lors d’une explosion, décide de se faire passer pour mort et de changer d’identité. Albert Maillard, son camarade de tranchée qui s’est occupé de lui juste après la guerre, a perdu son boulot et sa fiancée. Tous deux, vivants reclus dans l’anonymat d’un grenier, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts pour se faire de l’argent.


Pas facile d’adapter le roman de Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut, avec son scénario et ses personnages complexes. Pourtant, Dupontel s’en sort plutôt bien. Avec des moyens bien supérieurs à ceux de ses précédents films, il signe une film plein de rythme, de charme et de clins d’œil avec une mise en scène assez démonstrative qui lorgne par moment du côté de chez Jeunet et des acteurs pour la plupart très convaincants, incarnant des personnages troubles, des profiteurs de guerre, sans scrupule à l’image de Laurent Lafitte, dans le rôle jubilatoire du diabolique Lieutenant Pradelle.


Mais le gros point fort du film est sans aucun doute le personnage de Péricourt, la gueule cassée, magnifiquement interprété par Nahuel Perez Biscayart, qui est incontestablement l’une des grandes révélations de 2017 après son interprétation bouleversante dans 120 battements par minute. Il incarne un personnage plein de poésie, de drôlerie mais aussi de mélancolie, et illumine le film de par la dimension artistique et romantique qui se dégage de son personnage. Il forme un duo impeccable et très complémentaire avec un Albert Dupontel qui fait le taf comme toujours incarnant lui un personnage à la fois maladroit, généreux, drôle grave et surtout terriblement chaplinesque. https://www.hop-blog.fr/

BenoitRichard
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Au cinéma en 2017 et Les meilleurs films de 2017

Créée

le 29 oct. 2017

Critique lue 488 fois

2 j'aime

2 commentaires

Ben Ric

Écrit par

Critique lue 488 fois

2
2

D'autres avis sur Au revoir là-haut

Au revoir là-haut
Subversion
4

Adieu

À vrai dire, je n'avais même pas envie d'écrire sur ce film, qui ne m'intéresse pas outre-mesure. Mais voyant une déferlante de critiques élogieuses, j'ai quand même eu envie d'apporter un...

le 28 oct. 2017

108 j'aime

21

Au revoir là-haut
Sergent_Pepper
6

Les rentiers de la gloire

Il a toujours été délicat de catégoriser de manière précise le cinéma d’Albert Dupontel. Si la comédie domine, le grotesque y côtoie souvent les grincements de la satire, et le baroque formaliste s’y...

le 3 nov. 2017

97 j'aime

14

Au revoir là-haut
Quentin_Pilette
5

Les méchants sont pas gentils parce qu'ils sont très méchants

Les spectateurs français attendaient un film de ce genre depuis tellement longtemps qu’ils n’osent pas bouder leur plaisir : enfin un film ambitieux où les 17 millions d’euros de budget se voient à...

le 31 oct. 2017

79 j'aime

22

Du même critique

Le Mans 66
BenoitRichard
5

Critique de Le Mans 66 par Ben Ric

Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la...

le 16 nov. 2019

25 j'aime

1

Antoinette dans les Cévennes
BenoitRichard
5

décevant

Difficile pour moi de comprendre la quasi unanimité critique autour du film de la réalisatrice Carole Vignal dans lequel on suit une femme partie randonner dans les Cévennes sur les traces de son...

le 20 sept. 2020

24 j'aime

2

Petite Fille
BenoitRichard
8

émouvant et nécessaire

“Quand je serai grande, je serai une fille”, répète Sasha depuis qu’elle a 3 ans. Sasha est une petite fille comme les autres sauf qu’elle est née garçon. Malgré la présence d’une famille...

le 1 déc. 2020

21 j'aime