Film palmé, de 2014, mettant en scène un jeune néo-chrétien qui va être recueilli sous le toit d'une famille , l'accueillant à bras ouvert au départ, avant de le mettre à bout.


N'aimant pas les films religieux, il m'a été difficile de me lancer sur le film. L'approche étrangère du film m'a laissé toutefois accepter cette oeuvre. Le début m'a fait adhérer , puisqu'on suit le "départ" d'une vie peu commune, d'un jeune homme battant du cœur pour une secte "punk-chrétienne". Ce qui était sensé s'offrir à nos yeux n'est pas apparu, mis à part une fois, je parle ici des coutumes. Si vie différente est envisagé ici, on ne sera branché non-pas sur le rapport de vie au sein de cette communauté spéciale, mais bel et bien sur une relation , construite de tout point, trop rapidement, d'une manière incompréhensible et c'est ça qui alourdira le film. Effectivement, on va devoir supporter une rencontre entre 2 êtres, différents mais pourtant pas convaincant. Le premier, donc le jeune va , tout le long du film , subir des séances de maltraitance etc en engageant en argument, sa foie. Mais le problème, c'est qu'ici on ne comprend pas la raison pour laquelle le 2 ème personnage fait subir ces menaces au jeune. Dans le flou, on attend, le film se déroule, et plus le film avance, plus on se sent mal à l'aise face à la relation instauré entre ces 2 personnes ci. Dans la dernière phase du film, on n'aura beau essayer de comprendre des explications, mais lorsque toute la famille va lui cracher sur le dos, on sera perdu( Alors , à moins que la petite fille n'est pas répondu par peur de se faire mettre dessus par son père lors de la scène de l'étouffement). C'est donc au vue de bon nombre d'incompréhension , qu'on sera, comme le personnage principal, passif. Cette passivité se traduira par un semblant de communication, une relativité discrète face aux faits qui se dérouleront, des personnages aux tonalités différentes, voire aux comportements bipolaires. Le jeune blond, en soi joue bien, est friand de la vie mais rejette quelque chose de pessimiste , et cela joue sur le plaisir brut du film.
La touche positive apportée par le film , se voit être attribuée par les moments de soumission . La violence est ici gratuite et filmé avec parcimonie. On aura donc du mal à détourner l’œil, puisque ancré dans une narration portant sur des faits possiblement réelles dans notre société. La musique apporte un plus , mais l'ensemble reste semé d'incompréhension. Fin, en soit , qui est le plus fou? Bah c'est le père sans aucune hésitation? Alors pourquoi revenir tant bien que mal dans sa maison?... On n'aura du mal à investir dans les convictions du personnage, frappant notre métabolisme, puisque peu de personnes pensent réussir leur vie via le reflet d'une vie battue, et c'est tout à fait normal!
Enfin donc, les scènes de violence seront bien maîtrisé, les scènes d'amour donneront une touche de bonheur au film qui est monotone la plupart du temps ( les enfants ne parlent pas , restent visage neutre...).
Pour ce qui , au vue de la qualité visuelle du film, proche des films des années 80 -2000 , typiquement Anglais comme " This is England" s'attendent à un film justement purement tribal, centré sur les rapports d'influence ou de groupe, la le rapport sera présent, mais seulement entre 2 personnes, et de manière ambiguë.
5/10

YenSeb
5
Écrit par

Créée

le 11 mai 2020

Critique lue 405 fois

YenSeb

Écrit par

Critique lue 405 fois

D'autres avis sur Aux mains des hommes

Aux mains des hommes
BenoitDumeunier
3

Critique de Aux mains des hommes par BenoitDumeunier

Avec une inspiration assumée du cinéma de Vinterberg, Katrin Gebbe reprend pour son premier film le postulat cinématographique de la Chasse, ce dernier étant celui d’un réalisateur manipulateur qui...

le 10 juin 2013

5 j'aime

1

Aux mains des hommes
pierreAfeu
7

Critique de Aux mains des hommes par pierreAfeu

Présenté en ouverture du 5e Festival de l'Absurde Séance de Nantes, après avoir été projeté à l'Étrange Festival de Paris et à Cannes [où il n'a pas été forcément bien reçu], le premier film de...

le 3 oct. 2013

2 j'aime

Aux mains des hommes
Zarathoustra93
8

Foi et désespoir

Jésus avait dit cette parole énigmatique : « Le fils de l’homme est livré aux mains des hommes » (Évangile de Marc). Tore est un jeune homme à la recherche de foi et d'une vie qui convienne à cette...

le 29 mars 2016

1 j'aime

Du même critique

Tous mes amis sont morts
YenSeb
4

Tout mon temps est mort, ce soir

1h36 que je m'étais assuré d'aimer. 1h36 de film pour laquelle tous mes intérêts se sentiraient décuplés. Au final, 1h36 pour seulement 5 minutes hautes en couleurs. J'avais déjà vu le film...

le 4 févr. 2021

2 j'aime

1

Les Cobayes
YenSeb
1

Cobaye du film

Les films traitant d'une solution technologique ou chimique comme remède à l'amour, c'est un sujet qui sort du lot, et qui peut, sans mauvais jeu de mot, nous guérir de plaisir( Black Mirror comme...

le 17 nov. 2021

1 j'aime

Martyrs
YenSeb
8

2ème chance

Le pitch laisse au spectateur la trame imaginative , à savoir : "France, début des années 70. Enlevée quelques mois plus tôt, Lucie est retrouvée sur une route de campagne, incapable de raconter ce...

le 18 sept. 2020

1 j'aime