Ceci n'est pas une critique sur Bad Boys 2 !

Parlons de Michael Bay ! Ce réalisateur américain né en 1965 (oui je sais on est sur Sens Critique, pas Wikipédia) connu de tout le monde pour son amour des explosions. Mais connu ne veut pas dire aimé, en effet, c'est peut être le réalisateur le plus controversé : d'un côté ceux qui kiffent poser leur cerveau et qui adorent en prendre plein la tronche devant le festival d'explosions et de destructions et d'un autre côté, ceux qui le détestent, qui trouvent qu'il n'a pas sa place dans le cinéma d'action, ceux qui vomissent devant chaque scène d'action d'un de ses films, ceux qui lèvent les bras au ciel en se demandant « comment c'est possible d'écrire un scénario et des personnages de merde comme ça !? ». Vous vous doutez bien que si j'écris ces lignes c'est que j'aime un minimum le réalisateur...et OUI, j'aime Michael Bay et je vais même plus loin, je trouve que c'est un bon cinéaste qui, malgré ce qu'on pense de lui, a une réelle patte que personne ne peut copier, on peut essayer de faire du Michael Bay mais on ne peut pas faire un film comme lui le fait. Dans ce texte, je vais essayer de comprendre son cinéma, trouver ses codes, ses qualités mais aussi ses faiblesses (car même en étant fan du bonhomme, on ne peut pas fermer les yeux sur les défauts de son œuvre). Dans un premier temps, je vais revenir sur chacun des films de sa filmographie en tant que réalisateur (à part Pearl Harbor que je n'ai pas encore vu à l'heure où j'écris ces lignes), on mélangera le tout pour sortir une synthèse du style Bay dans une seconde partie et on finira par parler du sujet qui fâche, la saga Transformers.



De Bad Boys à 6 Underground en passant par Rock



C'est dans les années 90, plus précisément en 1995, que Michael fait ses débuts dans la mise en scène de films avec le premier Bad Boys. Ce buddy movie réunissant Will Smith et Martin Lawrence, deux flics à Miami à la recherche d'un voleur de cocaïne. Quelle manière de commencer une carrière ! Un duo explosif qui possède une vraie alchimie, du grand spectacle, un humour pas du tout subtil mais efficace sur moi, bref la recette parfaite du pur kif. Ce film fut un réel succès, à tel point qu'il est devenu culte (bon plus ou moins, oui) : qui n'a pas eu déjà en tête le « Bad boys, bad boys/Whatcha gonna do, whatcha gonna do/When they come for you » ? Si vous n'êtes toujours pas convaincu du succès du film, il a eu des suites, oui, deux sont sorties et une est en préparation. Bref, ce Bad Boys est une fondation solide pour la carrière de Bay, en plus de poser son style, il a rapporté beaucoup aux producteurs. En 1996, ces mêmes producteurs qui semblent avoir confiance en Michael, produisent son deuxième film : Rock. Ce long métrage est un pur film d'action des années 90 et un très bon film de Bay. Il est tout d'abord porté par un casting des plus charismatiques qui réunit Nicolas Cage, Sean Connery et Ed Harris, excellent en méchant. On retrouve tous les éléments d'un bon film d'action américain, une cours poursuite dans les rues de San Francisco multipliant les envols de voitures, les explosions et la destruction à tout va, des fusillades géniales notamment grâce à la tension instaurée avant l’exécution, un scénario classique mais très efficace et un bon développement de personnages. Je ne sais pas s'il a été un succès financier mais aujourd'hui, il est considéré par beaucoup comme le meilleur du réalisateur, ce qui est sûr c'est qu'il a été nommé et récompensé aux MTV Movie Awards (ça c'est de la cérémonie de cinéphiles :D) et nommé aux Oscars pour le meilleur son...bon après, cette année (2019) c'était la seule nomination d'Ad Astra, donc ça donne une idée de ce que pensait la critique du film^^. En 1998, il sort Armageddon, un film catastrophe/spatial dans lequel une équipe engagé par la NASA va être chargé de poser une bombe à l'intérieur d'un astéroïde, ceux qui cherchent une quelconque explication scientifique au pourquoi du comment vont pleurer une dizaine de fois, surtout que le film dure 2h30. Oui, on est sur un gros blockbuster américain hyper généreux en boum boum devant lequel tu vas faire tout sauf réfléchir. Les producteurs qui ont l'air d'être content d'avoir Michael Bay avec eux donnent carte blanche au réalisateur pour proposer LE blockbuster par excellence : Bruce Willis, acteur très bankable qui sort de Pulp Fiction et du troisième opus de la saga Die Hard (Une Journée en Enfer), du patriotisme omniprésent et des grosses explosions (R.I.P Paris), même si c'est loin d'être celui que je préfère, je le trouve correct et ceux qui savent à quoi s'attendre seront ravis. Malheureusement, le film est mal reçu par la critique, ce qui a empêché le film de fonctionner...non j'rigole, le film a été un très gros succès (+ de 550 millions $ mondial) et a même été nommé aux Oscars (techniques, évidemment). Bilan des années 90 pour Bay : excellent ; entre gros succès financiers, très bons films d'action, confiance des producteurs et du public qui sait ce qu'il va voir, Bay a la forme, même s'il commence à avoir des détracteurs (notamment les professionnels).


Au début des années 2000, en 2001, notre cher monsieur va retrouver Ben Affleck pour Pearl Harbor, film qui va raconter l'attaque de Pearl Harbor en 1941 par les japonais. Le film de guerre de Michael Bay, son plus long film, toujours un côté grand spectacle efficace mais le film est un peu vide, enfin, si on fait abstraction du patriotisme mais bon, pour ça, Michael n'a fait qu'enfoncer une porte ouverte. Reste qu'il y a le meilleur placement de produit que j'ai vu et quelques scènes qui prennent aux tripes et des EXPLOSIONS. Puis en 2003, LE film de Michael Bay, celui qui va dans le n'importe quoi le plus total, celui que je préfère, celui qui fait don de sa page pour cette critique, Michael Bay au sommet de son art explosif : 2h27 de pur délire en compagnie d'un des meilleurs duos de flic incarné à merveille par Will Smith et Martin Lawrence, des fusillades et des courses poursuite de 20 minutes avec des explosions et énormément de destruction, le R-Rated qui permet de la violence et un humour pas du tout subtil, lourd pour certains mais hilarant pour moi, une mise en scène venue de l'espace avec bien évidemment ce plan circulaire entre deux pièces mettant en scène Will et un méchant prêts à se tirer dessus, je parle bien évidemment de Bad Boys 2. Film qui marque la cinquième collaboration avec ces fameux producteurs (ouais j'ai toujours pas dit leur nom, si jamais, c'est Jerry Bruckheimer) et qui rapporte deux fois plus que le premier. En 2005, sort The Island, film qui décevra au box office et qui n'est pas produit par Bruckheimer, plutôt dommage car c'est un film de Michael Bay qui a un fond vraiment travaillé, un univers top avec bien sûr, de grosses scènes d'action made in Bay et un casting très appréciable (Ewan McGregor et Scarlett Johansson). A partir de 2007 jusqu'en 2013, Michael Bay se lance dans la trilogie Transformers avec l'aide de Spielberg [Voir la dernière partie]. Bilan des années 2010 : excellent encore une fois, maintenant Michael s'est fait un nom auprès du public et assure un petit succès financier, il a également prouvé qu'il était capable d'intégrer un fond travaillé dans un de ses films et a même lancé une saga en plus de confirmer sa place dans le cinéma d'action avec les mauvais garçons...bon, sa hater-base s'est agrandie mais c'est normal.


En 2013, le bonhomme laisse de côté la saga aux robots géants et se penchent sur No Pain no Gain, métrage basé sur une histoire vraie. Et qui de mieux que Bay pour adapter cette histoire vraie au cinéma ? Personne, c'était le réalisateur parfait pour ce film qui réunit Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Anthony Mackie et Ed Harris comptant la vie de 3 musclés qui se lancent dans un braquage qui va vite déraper. Un film au budget moins important que d'habitude mais qui est très réussi : la mise en scène de Bay avec des cadrages de folie, des travellings venus une fois de plus de l'espace (t'as capté la référence à Armageddon), un rythme d'enfer, un trio principal à son meilleur niveau interprétation et même si c'est adapté d'une histoire vraie, le scénario a quelques bonnes idées. Bref, ce film est un pur kif et prouve une fois de plus le talent de Bay pour les films d'action. Il reprend en 2014 les combats de robots extraterrestres avec le 4ème volet de la saga Transformers [Voir la dernière partie]. En 2016, il se reprend et sort 13 Hours, un film encore une fois basé sur une histoire vraie et qui nous plonge en pleine Libye lors de l'attaque de l'ambassadeur américain, un film plein de tensions, véritable immersion dans cette nuit sortie d'un cauchemar avec de très grosses fusillades toujours bien mises en image par le monsieur. En 2017, la saga Transformers reprend avec The Last Knight [Voir la dernière partie]. Bon ensuite, il a été dit qu'il produira le film Dora mais c'était faux, dommage :/ Et enfin, en 2019, 6 Underground sort sur Netflix, plateforme qui a donné carte blanche à Bay de se faire plaisir avec un budget de plus de 150 millions. On y retrouve tout ce qu'on aime (ou non) chez le bonhomme : des scènes d'action longues avec un sens du grand spectacle, un Ryan Reynolds qui sort des répliques complètement débiles, un univers plutôt sympathique mais on a malheureusement droit à des messages politiques qui n'ont pas trop leur place. Bilan des années 2010 : Bay n'a plus rien à prouver, en plus de réaliser tout ce qu'il lui passe par la tête, il est producteur dans de nombreux films. Bilan de sa carrière : voir la deuxième partie.



Des codes et un style inégalables



Après avoir fait un petit (lol) récap de sa filmographie, on va maintenant voir ce qui fait qu'on reconnaît un film de Michael Bay, son style, ses gimmicks, bref ce qui fait de lui un réel auteur. Car oui, que vous ne l'aimez ou pas, vous ne pouvez pas nier qu'il a trouvé sa patte, qu'il a trouvé LE truc qui le différencie de tous les autres réalisateurs de films d'action. Dans cette partie, je vais essayer de trouver tout ça, de décortiquer le style Bay, de faire ressortir tous les éléments qui constituent un film made in Michael Bay.


Tout d'abord, la mise en scène, tout le monde connaît les fameux plans de Michael Bay en contre plongée et travelling circulaire, la plupart du temps mettant en valeur un personnage qui se relève ou qui sort d'un véhicule et souvent qui transpire comme un gros porc avec un regard de tueur. Outre le fait que ce soit hyper stylé, ce procédé permet une iconisation du personnage au centre du plan et/ou d'annoncer qu'il va faire une dinguerie. La mise en scène de Bay, c'est aussi des gros plans sur les visages pour mieux capter les émotions et c'est surtout, SURTOUT, une façon unique de filmer l'action. L'action chez Bay, c'est deux côtés différents : le grand spectacle impressionnant (Transformers, Pearl Harbor) et l'action plus terre-à-terre (Bad Boys, 6 Underground, Rock). Pour le premier exemple du premier côté (ça c'est pour voir si vous suivez), je vais mettre les choses au clair : l'action n'est pas sur-cutée, ce n'est pas épileptique du tout et c'est lisible, contrairement à tout ce que j'ai entendu. En effet, on a plusieurs plans d'ensemble et des plans longs et surtout hyper généreux, qui mettent en scène plusieurs entités qui font plusieurs actions, accompagné d'explosions et de destructions (et c'est la même pour Pearl Harbor). De l'autre côté, c'est vrai que dans les Bad Boys et 6 Underground il y a énormément de cuts même si dans Bad Boys 2, y'a ce plan circulaire qui fait le tour de deux pièces, c'est juste magique. Mais ce sur-coupage est rattrapé par le sens du spectacle et les « concepts », je pense au balancement de cadavre dans une coure poursuite dans Bad Boys 2 ou l'aimant géant de 6 Underground. Maintenant, parlons de Rock, même si on a une course poursuite dans les rues de San Francisco qui possède tous les fantasmes de Bay, les fusillades sur le rocher, à défaut d'être hyper impressionnantes, sont précédées d'une réelle tension qui rend ce qui poursuit intéressant à suivre, c'est la même chose pour 13 Hours sauf que les fusillades sont un peu plus spectaculaires. Il faut aussi parler des cadrages et des mouvements de caméra qui sont juste incroyables, surtout dans No Pain no Gain, il y a des cadrages que personne n'aurait osé faire et dans certaines séquences, la caméra se balade entre les pièces à l'aide de travellings très fluides. Maintenant, la photographie/la mise en image de Bay est elle aussi unique, les couleurs chaudes, orange le jour et bleu la nuit, des couleurs qui sont éclatantes, permettent de ressentir la chaleur des environnements (Los Angeles, Miami, etc...). En parlant d'environnements, il est vrai qu'il n'y a rien de spécial, sur presque tous les films l'histoire prend place dans des villes réelles mais le fait de faire voyager le spectateur ou de proposer une version futuriste de New York dans The Island rend le tout un minimum intéressant.
Les placements de produit, il faut évidemment en parler, il est vrai que c'est quelque chose très caractéristique du bonhomme auquel on pense directement avec les explosions. Je n'ai rien contre les placements de produits dans un film, il faut bien nourrir l'équipe mais c'est vrai que là c'est abusé et pas du tout bien intégré à tel point que ça en devient drôle. Malgré ça, celui de Coca Cola dans Pearl Harbor est juste énorme, les bouteilles n'ont rien à faire ici mais cette manière de faire de la pub en mode « boire du Coca sauve des vies » ajouté à la situation qui ne se prête pas du tout à faire de la promotion fait que le placement est incroyable (bon j'en suis vraiment à analyser un placement de produit là ?).


Maintenant que j'ai (essayé de) rendu compte (merci le dictionnaire de synonymes) des effets de réalisation/mises en scène, je vais attaquer tout ce qui touche au fond, aux messages. Une petite question comme ça pour vous mettre sur la piste : qu'est-ce qu'on voit le plus dans un film de Michael Bay (hormis des fesses de femme) ? Réponse : le drapeau américain. En effet, tout est prétexte à montrer le drapeau américain, en arrière plan comme au premier. Michael Bay est un vrai patriote, un homme fier de son pays et qui n'hésite pas à le montrer. On le voit même sans rentrer en profondeur dans sa filmographie, il suffit de lire le synopsis de certains films : un film qui raconte une bataille que l'Amérique a mené, un film qui raconte la prise de l'ambassade américaine, un film qui met en valeur LA prison, celle d'Alcatraz qui se trouve bien évidemment en Amérique, bref rien que dans les histoires qu'il veut raconter, le patriotisme se ressent. Michael veut dépeindre les valeurs de son pays : il prend que des acteurs beaux gosses et des actrices très jolies, il n'hésite pas à rappeler que l'Amérique a gagné face au Japon (même dans la défaite mdr), qu'elle a envoyé le premier homme sur la Lune, montre que c'est le meilleur pays parfois en dénigrant les autres (RIP la France qui s'en prend plein la gueule entre Armageddon et Transformers 2) et qu'elle est prête à tout pour triompher, bref, quand on voit un film de Michael Bay, on a l'impression que l'Amérique est le pays parfait....enfin presque. Presque parce qu'en fait, il critique l'Amérique sur ce qu'elle fait de mieux mais également sur ce qu'elle fait de pire. Dans Rock, les méchants ne sont en fait pas si méchants que ça, ils sont victime du système militaire américain qui ne prend pas assez soin de ses valeureux soldats en n'offrant pas assez d'argents pour leur retraire ou à leur famille lorsqu'ils meurent au front. Ils dénoncent aussi le gouvernement qui cache des choses au peuple (le secret défense) dans Transformers ou le gouvernement qui met en prison une personne sans qu'elle soit jugé juste parce qu'elle détient des secrets dans Rock. Au delà de ça, il intègre dans The Island de vrais bons messages comme la place de l'Homme dans la société, le pouvoir du gouvernement qui peut faire de l'Homme un outil ou encore le fait de perdre sa vie pour en sauver une autre. Et oui, désolé de vous l'annoncer mais Bay a des choses à dire, ce n'est pas qu'un gars qui réalise des films où il se fait plaisir et qui font plaisir aux adolescents. On lui reproche de ne pas savoir écrire de scénario, alors oui, il y en a de très mauvais (Transformers, 6 Underground) mais il y a de l'efficace (Rock, The Island, No Pain no Gain). Alors, une chose pour laquelle je suis d'accord avec les autres, c'est ses rôles féminins et sa représentation des femmes qui sont très discutables, tout comme sa manière de les mettre en valeur. Hormis Scarlett Johansson dans The Island qui a un bon rôle, le reste est soit inutile soit là pour montrer ses fesses. Le pire reste quand même dans Transformers....



Le cas Transformers (spoils sur la saga, évidemment)



...Et oui, il faut parler de Transformers (t'as vu la transition). Il faut en parler car quand on évoque le nom du réalisateur, la plupart pense directement à cette saga, et c'est bien dommage car c'est à mon sens, ce qu'il a le moins réussi. Ça m'énerve encore plus quand les gens se basent juste sur cette erreur pour critiquer (en mal) le bonhomme. Mais qu'est-ce que cette saga a de si mauvais pour se taper des moyennes aussi basses et une réputation peu folles ? Tout, enfin presque tout.


On va commencer par le positif (qui a déjà été un peu évoqué plus haut) : le premier possède un énorme potentiel de divertissement, potentiel que j'ai su capter et par conséquent, j'ai bien kiffé ce premier opus et étant donné que c'est le premier, il n'y a pas d'incohérence dans l'univers. Le quatrième opus également, il prend un nouveau départ et ça m'a un peu intrigué, en plus d'avoir des séquences « tro stilé ». Et de manière générale, on retiendra de manière positive les effets spéciaux qui sont très réussis (vu le budget aussi) : le premier datant de 2007 a encore des effets spéciaux aussi réussis que les blockbusters actuels. La mise en scène de Bay, là il va falloir m'expliquer : tout le monde reproche le côté épileptique des bastons mais j'ai trouvé que ce n'était ABSOLUMENT pas le cas, au contraire, on a des plans larges et « longs » avec plusieurs Transformers qui se battent, des explosions en arrière plan et des coups de feu au premier, la mise en scène est super généreuse et nous en met réellement plein la tronche (bon y'a peut-être un peu trop de ralentis par moment). Donc techniquement, la saga n'a aucun problème. Le problème vient des personnages et de la gestion de l'univers, en plus du scénario.


Déjà, quelque chose qui m'énerve dans toutes les sagas, les changements d'acteur. Megan Fox qui disparaît à partir du troisième opus sans mention (ou presque) d'elle et le pire reste la disparition de Shia LaBeouf pour lequel vraiment 0 mention de lui dans le 4 et le 5, on ne sait pas ce qu'il est devenu et pour le développement de l'univers, c'est dommage, autant le faire crever à la fin du 3 quoi. Et de toute manière, les personnages de cette saga sont nulles ou moyens. Michaela, jouée par la sublime Megan Fox (nan j'déconne), ne sert pas à grand chose à part montrer ses attributs féminins dès qu'elle en a l'occasion...en fait le problème, c'est plus comment Michael Bay la met en valeur. Sa relation avec Sam n'est pas du tout intéressante, elle est plate, normalement une relation amoureuse ça donne envie de tomber amoureux, bah là non, juste on s'en fout. En parlant de ce petit gars là, c'est quand même le personnage principal de la première partie de la saga, c'est loin d'être le pire personnage mais voilà, c'est un adolescent qui vit une vie d'adolescent jusqu'au jour où il va tomber sur une bande de robots alien et apprendre qu'il est l'élu ou le descendant de jeséplukoi (c'est dire comment son arc est intéressant mdr). Bon voilà, même s'il n'a rien d'incroyable, il a au moins le mérite de faire des choses et de ne pas être que l'ombre des Transformers (ce qui est déjà pas mal honnêtement). Le public peut également s'identifier à lui, enfin le public adolescent, celui qui est visé par cette saga, et c'est ce que n'ont pas Michaela ou Carly, sérieusement, y'a des filles qui veulent ressembler à elles ? LE pire personnage reste quand même celui campé par John Torturro, putain c'est pas possible d'avoir un personnage aussi nuuuul. Déjà, il (M.B.) en a fait un comic relief pas drôle et très lourd et en même temps, un mec qui sait tout sur les Transformers, même des choses qu'il ne peut pas savoir, comment fait-il ? C'est le même problème avec Anthony Hopkins dans The Last Knight, sauf que lui on se demande en plus pourquoi il ne s'est pas manifesté plus tôt. Il faut aussi parler du côté militaire, il est très présent mais les persos ne sont pas assez développés, heureusement, ils ne sont plus là dans le 4 et pas trop dans le 5 mais dans les 3 premiers c'est...trop. Le scénario...non ça ne sert à rien d'en parler, vous n'avez pas besoin de moi pour voir que ça pue, rien que le coup du Cube qui rétrécit sans raison est d'un ridicule. En fait, l'univers de la saga ne tient pas la route, du tout. Parce que si Michael a le sens du grand spectacle, il a moins le sens de la cohérence. En fait le problème, c'est que à chaque opus, on apprend qu'un certain événement a eu lieu ou qu'un certain objet a le pouvoir de tout changer, et ce n'est pas crédible du tout car on se demande pourquoi personne n'en fait mention ou pourquoi ce n'est pas apparu plus tôt, je pense surtout au bâton du 5 ou aux Dinobots du 4. J'ai également l'impression qu'il y a des problèmes de chronologie mais je n'ai pas pris de notes donc je ne pourrai pas illustrer.


En revanche, je peux dire pourquoi beaucoup de personnes qui aiment les Transformers (pas la saga cinématographique) ont été déçu de ces films : Michael Bay a voulu orienter ses intrigues autour des personnages humains, avec des Transformers en fond. Je n'ai pas eu de problèmes avec ça lors de mon visionnage du premier mais dans les suites, une fois qu'on a posé les personnages humains, je trouve ça dommage de ne pas plus explorer l'univers des Transformers, surtout quand les humains sont aussi peu intéressants. J'aurais voulu en savoir plus sur la guerre sur Cybertron, voir cette planète un peu plus, plus de développement sur les Dinobots qui sortent d'absolument nul part, savoir d'où vient le Transformer antique qui donne le médaillon dans le 5 et toutes ces choses qui font d'un univers, un univers riche et dans lequel on aime se plonger. Voilà, cette saga assure parfois le divertissement, parfois oui, parce que les films sont longs et ont quelques coups de mou, mais a de réels problèmes d'écriture et dans la construction de l'univers, ce qui en fait à mon sens, l'erreur de Bay.


C'est l'heure de la conclusion, oui enfin, et je dirai pour conclure que Michael Bay est un bon réalisateur, meilleur que ce que certains veulent nous faire croire mais je reconnais que tout n'est pas parfait dans son cinéma. Malgré tout, il a une filmographie solide et n'a plus rien à prouver, je continuerai de l'aimer et de suivre avec attention la sortie de ses futurs films. Ceux qui n'aiment pas le réalisateur (ce que je peux comprendre) et qui dislikeront cette critique sans se manifester en commentaire, sachez que je vous méprise et que j'espère que vous vous cognerez le petit doigt de pied contre un meuble. J'aimerais préciser avant de terminer que c'est la première fois que je me confronte à cet exercice donc si vous trouvez qu'il y a des répétitions, que le texte manque de variété au niveau du vocabulaire ou encore que l'analyse manque de profondeur, n'hésitez pas à me le dire de manière constructive car c'est un des meilleurs moyens de m'améliorer. Voilà, c'est terminé, vous pouvez partir, merci d'avoir lu si vous êtes arrivé jusque là <3


P-S : Petit jeu pour se rendre compte des répétitions : comptez le nombre de « Michael Bay » ou de « Michael » ou de « Bay », ça dépasse les cinq chiffres comme dirait un grand philosophe.

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le 17 avr. 2020

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BestPanther

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