le 19 sept. 2014
Rédemption compromise.
Juste avant de répondre brièvement aux sirènes d'Hollywood avec sa version de "Body snatchers", Abel Ferrera livrait un de ses diamants les plus noirs, les plus bruts, plongée sombre et asphyxiante...
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En 1993 sort sur les écrans un petit film underground signé le sulfureux Abel Ferrara. Harvey Keitel y tient le premier rôle, le Bad Lieutenant et tournera deux semaines plus tard le culte Reservoir Dogs. Un petit flic ripoux rongé physiquement comme psychologiquement par ses excès. Les drogues, l’alcool, les paris sportifs, les obsessions sexuelles… Sa chaotique vie est rythmée par cette épuisante et perpétuelle recherche de stupéfiant. Lui le policier censé représenter la morale, la loi et l’ordre. La ou dans certains films immature la drogue serait représenté de façon récréative, Ferrara privilégie une contre-apologie au point d’en dégouter le spectateur. On pourrait être en empathie avec ce pauvre homme, le soin est pris de ne pas y compter. Keitel élargi une fois de plus sa palette de comédien. Contrôlé par ses addictions ce personnage est mauvais, sale, insensible. Le misérabilisme est mis de coté c’est une réalité dure à avaler.
Tourné en dix-huit jours, financé de seulement un millions de dollars et la plupart du temps filmé caméra à l’épaule ; Bad Lieutenant respire la liberté et l’audace, c’est cette production restreinte qui en est le fruit. D’une fougue si noire, il est fréquent d’entendre parler d’Abel Ferrara comme l’un des réalisateurs mal élevé de l’histoire du cinéma contemporain. Malheureusement apte à l’idée de trop, dans Bad Lieutenant par exemple les visions évangéliques sont de trop. Pompeuses, faites avec un manque de finesse, ces quelques scènes font du tort au reste du film. On pourrait reprocher un manque de maitrise et un résultat final pas si clair que ça. Faisons abstractions et considérons Bad Lieutenant comme à la hauteur des ses ambitions.
Martin, Le Frisson de la Pellicule
Créée
le 30 mars 2015
Critique lue 362 fois
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