Tant qu'il y aura des femmes

Le film est tiré de la pièce éponyme de l’Argentin Matías del FEDERICO (42 ans et qui a participé au scénario). Il n’a rien de commun avec la série presque homonyme, « En thérapie » (2021-2022) d’Olivier Nakache et Éric Toledano. Le point de départ est simple : 3 couples quadragénaires qui ne se connaissent pas (Marta et Roberto, Laura et Daniel, et Carla et Estéban), se retrouvent dans une salle où leur psychologue, Antonieta, les a convoqués, en son absence, un vendredi après-midi, leur demandant de suivre les instructions des 7 enveloppes qu’elle a laissées sur une table. Cela commence piano avec des conversations communes (sur l’éducation des enfants, les motifs des disputes) et des personnages un peu caricaturaux (hommes plutôt machistes), puis on passe, au fil des instructions des enveloppes, à des confessions, aux choses non avouées, aux mensonges, à l’infidélité puis aux relations sexuelles, faisant monter la tension, jusqu’à une chute finale. Plus que le texte, digne, au début, d’une série télévisée française tournée en studio, c’est la construction des situations, allant crescendo, qui est brillante et qui permet d’atteindre l’acmé, plus que la mise en scène, un peu fatigante car le réalisateur a fait le choix d’une caméra très mobile qui tourne autour de la table où évoluent les 6 personnages, avec des plans de coupe, mais qui a tendance à donner le mal de mer !