La vie dans un dispensaire de médecine japonais du XIXe

Non, non, ici Barberousse n'est pas ce baron fou qui trucide de jeunes femmes dans son château, bien au contraire, on pourrait même dire qu'il s'agit de son parfait opposé, un médecin honorable qui sauve des vies.


Ce film de 1965, réalisé par le talentueux japonais Akira Kurosawa, a été le plus grand succès de l’année dans son pays. L’histoire simple raconte la relation entre un médecin de dispensaire et son nouvel assistant. L’œuvre dépeint l’envers du décor de la médecine japonaise du XIXe siècle. Le jeune assistant vit aussi une remise en question à travers le sort des malades, et leurs misères.


Je ne dirais pas que j’ai aimé ce film, même s’il m’a tout de même intéressé, j’ai éprouvé quelques difficultés avec le rythme et la narration, trop longue, trop éparpillés. L’histoire m’a donné le sentiment qu’elle n’arrivait pas à se concentrer sur ce qu’elle veut nous dire et parfois elle s’éloigne trop de son fil rouge, tant et si bien qu’on s’y perd. Aussi j’ai mis un certain temps à comprendre quelle était l’intention du film, je ne voyais pas où il voulait en venir, et j’ai eu l’impression quelquefois de regarder un spectacle qui n’avait pas d’idée de base.


L’intensité dramatique n’est pas des plus folles, le cadre spatial et temporel peine à se mettre en valeur, l’aspect musical du film se contente d’un rien.


Les personnages sont très bien définis et très réalistes (pour peu que l’on s’imprègne un minimum de la culture japonaise), les acteurs sont très talentueux. Certaines scènes font preuve d’une grande poésie, ce qui m’a beaucoup plus (comme la séquence du puits), aussi il y a quelques plans sublimes qui sont très bien pensés (la rencontre des deux jeunes gens au milieu du linge étendue).


Au final, je suis très mitigé. J’aurais aimé un spectacle plus harmonieux, plus lisible, et surtout plus court (la lenteur et la longueur de ce film sont fatigantes). Je comprends pourquoi ce film est souvent cité en haut des classements des meilleurs films de l’histoire du cinéma, et j’y ai été sensible, mais je suis loin d’être conquis par le moment que je viens de passer.

Créée

le 2 juil. 2021

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Casse-Bonbon

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