Clément, mais pas trop

Curieux projet. René Clément adaptant Marguerite Duras, le tout porté par un casting international. La romancière n'aimait pas ce film, ce qui, pour moi, était plutôt bon signe tant son œuvre me passionne peu. Au final, j'avoue être dubitatif. Passons la qualité médiocre de la copie, ne rendant clairement pas le très probable travail effectué sur l'image. Certains aspects sont bien rendus et vraiment intéressants, notamment à travers une atmosphère travaillée, que ce soit les décors, la chaleur suffocante, l'ennui écrasant ressenti par les protagonistes, assez bien écrits et inégalement interprétés, Anthony Perkins et Nehemiah Persoff tirant clairement leur épingle du jeu.

Quelques scènes également réussies, notamment celles montrant des personnages plus complexes, indécis que nous pouvions penser. Malheureusement, rien de vraiment marquant ou de réellement émouvant dans cette chronique dont les événements ont été déplacés dans les années 50, légèrement languissante, Clément lui-même ne semblant pas spécialement intéressé par son sujet, ou simplement par à-coups, le plan final étant probablement ce que je retiendrais le plus longtemps. Une œuvre atypique, quasiment introuvable, parfois séduisante mais loin des plus belles réussites de son auteur.