Après un Batman The Dark Knight Returns Part. 1 et 2 splendide et intense ainsi qu’un Son of Batman plaisant, le héros de Gotham revient dans un nouvel animé. Batman Assault on Arkham s’articule autour du concept de la Suicide Squad. Il s’agit d’une équipe de super vilains enrôlés de force par L’Agence afin de réaliser diverses missions pour le gouvernement américain. Une Agence dirigée par Amanda Waller, une antagoniste très prisée de l’univers DC.
Le pitch de départ est simple et efficace. La Suicide Squad, composée de Killer Frost, King Shark, Black Spider, Captain Boomerang, KGBeast, Harley Quinnn et Deadshot, doit pénétrer dans l’asile d’Arkham grâve à l’aide du Pingouin(à l’excellent design) et retrouver une clé USB contenant des informations cruciales dérobées par l’Homme Mystère, lui-même enfermée dans l’asile. Afin de s’assurer de leur coopération, un collier explosif est disposé autour du coup de chaque membre de ce commando un peu particulier. Jolie référence à Battle Royale s’il en est. Et cette farandole de vilains ne fait que commencer … La discrétion n’étant pas le point fort de nos anti-héros du jour, la situation va dégénérer permettant aux pensionnaires de sortir de leur cellule et d’entamer une magistrale émeute … une émeute menée par Bane, Double Face et Poison Ivy dans toute sa cambrure. Le Joker vacant, quant à lui, à ses occupations. Le scénario pourrait sembler être un prétexte pour entasser du vilain à la pelle et pourtant …
Après une introduction musclée et ponctuée d’énigme, Batman Arkham Assault se joue donc en 2 temps. Réalisé à la manière d’un épisode de Mission Impossible, tel un cambriolage de haute volée durant toute la première partie, la dernière création de chez DC Comics tourne par la suite à l’affrontement massif entre vilains, Batman rendant coup pour coup au milieu de cette mêlée. Un scénario surprenant donc, enchaînant les coups bas à l’image des principaux personnages car Batman n'apparaît que quelques minutes dans la première moitié du film. 4 petites minutes pour être exacte sur 40 ... Déroutant et rafraîchissant. Une frustration comblée par une arrivée fracassante ponctuée de Batarang et autres bourre-tarins. Être surpris par le scénario d’un animé DC Comics … cela me ravit.
Batman Assault on Arkham, au-delà du fan service assumé, est avant tout un animé de qualité. La réalisation y est soignée. Le design des personnages peut paraître classique dans l’ensemble mais reste fidèle à l’univers. Les expressions faciales sont très convaincantes tout comme l’animation qui est fluide et portée par des plans de caméra rappelant le support originel de la franchise : les comics. Petit bémol quant au design du Joker, ce dernier me faisant un peu trop penser au personnage Beetlejuice que ce soit dans l’accoutrement, le visage, la gestuelle … De plus, là où Son of Batman semblait trop enfantin dans ses dialogues, sa morale … Batman Assault on Arkham est une production bien plus adulte. 90 minutes de galbe, de courbes sexy accompagnés d’une “vilaine” moralité. De la chair, du sang, de la folie, des morts … Cet animé nous offre le vrai visage de Gotham.
Je tiens, avant de conclure, à décerner une mention spéciale au caractère d’Harley Quinn, totalement changeant. Une vrai gamine détraquée au plus au point mais restant très attachante au-delà de ses formes disons généreusement dessinées. Et que dire de sa romance avec le Joker? Probablement l’histoire d’amour la plus “creepy” de l’univers DC Comics,
Batman Assault on Arkham est un excellent animé au scénario surprenant et faisant la part belle aux vilains. 90 minutes qui enchanteront les fans de la chauve-souris et tous les amateurs de bad guys et autres coup fourrés.