Attention chef-d'oeuvre ! Après le sous-estimé Batman and Robin de Michael Schumacher, Christopher Nolâne nous livre sa vision de l'homme chauve-souris dans ce film ultra-réaliste et sombre comme on les aime.
Dans cet opus on découvre un nouveau Bruce Toussaint Wayne interprété par Christian Balle, le comédien nous livre une interprétation toute en finesse. Il joue à merveille le super-héros tourmenté avec une grosse voix bien flippante qui me rappelle celle de mon grand-père quand il a eu son cancer de la gorge (il fumait des Gitanes toute la journée, bonjour l'haleine). Il est presque trop bon en fait parce qu'il se bat tellement bien que Nolan a du mal à le suivre avec sa caméra quand il bagarre des méchants, on comprend pas tout mais c'est pas grave parce que c'est réaliste et Batman serait filmé ainsi s'il existait vraiment. Balle nous livre une leçon d'acting, il a toujours la bouche ouverte pour accentuer le côté intense des scènes.
Donc Bruce assiste au meurtre de ses parents, des gens très gentils n'ouvrant la bouche que pour livrer des leçons de morale toujours très justes à leur rejeton "Bruce, why do we fall? Well... Because". En plus ils ont financé un métro pour la ville (Central City) qui les dépose direct à Stalingrad. Bruce décide alors de s'entraîner chez les chinois et tombent sur Qui-Gon-Jin qui lui apprend le sabre, enseignement qui ne lui servira pas à grand chose par la suite vu que Batman n'est pas Anakin. De retour à Gotham il affronte les gangsters du coin déguisé en Batman (because une chauve-souris est rentrée chez lui, si ça avait été un pigeon cela aurait donné un tout autre film), reprend son amourette avec l'ex-Penelope Cruise et voit son pavillon détruit par Oscar Schindler et ses sbires qui ne sourient jamais. Il aura également maille à partir avec l'épouvantail, un type qui se met un sac de courses sur la tête et balance du talc sur ses ennemis pour qu'ils fassent des cauchemars bien flippants.
A la fin, le type de taken veut balancer un gaz sur la ville pour que les gens deviennent fous mais c'est sans compter sur Batman qui le laissera crever lors d'un trajet en métro aussi intense qu'un périple sur la ligne 13.
Batman Begins c'est le film qu'on attendait, sombre, sérieux, réaliste, génial.