Silence. Moteur. Action !

Le gouvernement américain a mis au point un virus censé créer des soldats invincibles. Harry qui surveille de près ces expériences se fait infecter par un cobaye. Parallèlement, nous suivons la vie paisible de Marco, un policier d'un commissariat de quartier de Hong Kong. Ville dans laquelle Harry se rend et où il commence à subir les à coups de l'infection. Ce dernier se bat alors avec les membres d'une triade. Marco intervient dans la rixe et emmène tout ce petit monde au commissariat où le virus commence à se propager...

Bio-Cops c'est le film fauché par excellence qui a été bouclé en l'espace de quelques jours. On le sent, ça se voit. Il y a des faux raccords, un maquillage à deux sous où plus on avance dans le film et plus il se défait de ses acteurs, voir Benny Lai Chun. Il manque du caoutchouc au niveau de sa lèvre inférieure ainsi que de la peinture. Il en va de même de ses oreilles à peine recouverte de ce vert qui recouvre la peau de l'individu infecté et transformé en zombie. Film fauché dit aussi casting... fauché. Et puis non. On se surprend à retrouver des noms connus comme ceux de Stephen Fung Tak Lun, Sam Lee Chan Sam, Hui Siu Hung ou encore Frankie Ng Chi Hung qui avait sans doute besoin de manger à ce moment-là pour oser accepter ce rôle de chef de triade. Il y joue une scène des plus rabaissantes qui soit. Comment t'as pu Frankie ? Comment ?

On retrouve surtout dans ce Bio-Cops des acteurs qui ne brilleront pas pour leur jeu, Ronald Wong Ban en tête de tout ceux que j'ai pu cité peu avant. Côté « acting » comme ils disent chez les américains, c'est grossier, c'est mauvais. Et les filles, c'est tout pareil que les garçons. Plaisant de voir de jolies jeunes femmes. On y retrouve les disparues des grands écrans Alice Chan Wai et Lilian Chin Wai Ming qui interprète ici la petit-amie de Marco. Sinon, Bio-Cops n'est pas si mal foutu que ça. La réalisation de Steve Cheng a des petites choses intéressantes. Par contre, côté scénario, on regrettera son parti pris au sujet des « zombie ». Ici, les morts-vivants (goule, les chairs putréfiées,...) ont une conscience. Il s'exprime verbalement sans souci. Ce choix pourrait s'avérer peu crédible pour les aficionados de ce sous-genre. On n'oubliera pas non plus ses dialogues déplorables. Pour le coup, les hongkongais ont encore du chemin à réaliser.

Concluons. Parce que je pourrais m'étaler sur des pages et des pages pour parler de ce genre de film. Bio-Cops a un certain charme. Ce n'est pas un film de zombie (qui saigne vert) qui marquera les esprits. Son humour ne fait pas toujours mouche. Il est prévisible du début à la fin. Malgré tout ses défauts, on ne s'ennuie pas. On s'amuse même d'une certaine façon. Un film pas sérieux pour un sou qui se débrouille pas mal avec un budget qui lui manque... de sous. Dans tous les cas, j'ai apprécié ce (petit) spectacle et puis un film de zombie HK au de-là que ce soit rare, c'est toujours bon à prendre.

Les invendus de Made in Asie #119
IllitchD
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le 29 mai 2012

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