le 20 août 2018
Front anti trump
Spike Lee est de retour sur la croisette avec son dernier film, BlacKkKlansman. Sans doute que le film ne marquera pas de son empreinte la sélection officielle de ce Festival de cannes 2018, mais la...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
On se demande comment pareille histoire n’a pu être adaptée auparavant. Et qui d’autres que Spike Lee aurait pu s’intéresser à cette histoire rocambolesque : celle d’un jeune policier un peu roublard, Ron Stallworth (un des rares flics noirs dans une Amérique divisée par la lutte des droits civiques, joué par John David Washington), qui va décider de s’infiltrer… Chez les ultraracistes du Ku Klux Klan. Du moins, au téléphone… Pour les contacts physiques, ce sera son collègue blanc d’origine juive (Adam Driver) qui s’y collera.
Plus habitué au ton sérieux et au brûlot engagé, Spike Lee s’adapte ici à son sujet en proposant un film qui marche sur plusieurs jambes : tantôt comédie pop à la Shane Black, tantôt film d’action très années 80-90, bourré de références autour de la blaxploitation (ce cinéma des années 70 où les noirs américains tenaient pour la première fois les rôles-titres)… L’équilibre n’était pas simple mais cela prend. Les dialogues entre les protagonistes font mouche, les scènes comiques fonctionnent à plein. Cela en grande partie grâce au casting réussi de BlacKkKlansman. Adam Driver et John David Washington rappellent les duos célèbres des films d’action américains et n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs, qu’ils s’appellent Mel Gibson-Danny Glover (L’arme fatale) ou Bruce Willis-Samuel L. Jackson (Une journée en enfer).
Mais derrière le rocambolesque et l’absurdité des ultraracistes bas du front, il n’y a pas toujours de quoi rire. Le temps d’une scène d’une beauté froide, avec le grand Harry Belafonte, et d’une scène finale contemporaine, Spike Lee ramène son spectateur à la réalité (son unique but s’il en est, les références à un certain chef d’Etat américain étant régulières dans le film...), rappelant que le KKK et le racisme ne sont pas qu’affaire du passé. Indispensable et brillant.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Sur l'écran noir de mes nuits blanches... 2018 et C'était bien, 2018
Créée
le 29 août 2018
Critique lue 261 fois
le 20 août 2018
Spike Lee est de retour sur la croisette avec son dernier film, BlacKkKlansman. Sans doute que le film ne marquera pas de son empreinte la sélection officielle de ce Festival de cannes 2018, mais la...
le 2 sept. 2018
Il devait rester quoi… dix minutes de film. Ça faisait déjà un petit moment que je m’ennuyais face à ce « BlacKkKlansman » et que je cherchais à occuper mon esprit pour éviter de sombrer. Ainsi,...
le 18 juin 2018
Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes l’a suffisamment dit : il faut aller voir les films au cinéma. Ce que je trouve vrai. Mais pour BlacKkKlansman, c’est encore plus vrai...
9
le 10 mars 2022
Inexorable est le 7e long-métrage du réalisateur belge Fabrice du Welz, connu pour ses films de genre Calvaire (2004), son thriller Vinyan (2008) ou son film hollywoodien Message from the King...
8
le 16 sept. 2020
Journaliste, David Dufresne a travaillé à Libération dans la presse écrite ou encore dans la chaîne d’information en continu I-Télé. Il a collaboré avec le site internet Mediapart. Auteur de...
6
le 27 janv. 2020
La Dernière Vie de Simon montre dès sa scène d’introduction tout son potentiel et ses influences : elles ne sont pas dans la Bretagne lumineuse qui sert de décor à l’intrigue de Léo Karmann et...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.
