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le 25 mars 2014
Sabres de charme
Dès l'ouverture de son film lors de laquelle il filme avec poésie un affrontement brutal à coup de sabres, Teruo Ishii annonce la couleur. Celle d'une recherche visuelle constante qui va caractériser...
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Blind Woman's Curse (1970) - 怪談昇り竜 / 85 min.
Réalisateur : Teruo Ishii - 石井輝男
Actrices : Meiko Kaji - 梶 芽衣子 ; Makoto Satō - 佐藤允
Mot-clefs : Japon - Exploitation – Yakuza - Hémoglobine - Fantastique.
Le pitch :
En prison, Akemi Tachibana, raconte à ses codétenues son histoire. Celle d'une chef yakuza d'une bande exclusivement féminine, ayant chacune une partie d'un même tatouage représentant un dragon. Un soir, lors d'un combat, une femme est accidentellement rendue aveugle. Quelque temps plus tard, les meurtres s'enchaînent dans le groupe, et les victimes se font scalper leur tatouage.
Premières impressions :
Dans les années 70, les studios de cinémas nippons sont en crise, à la limite de mettre la clef sous la porte. Les salles sont de moins en moins remplies alors on fait ce qu’on peut pour attirer le chaland en augmentant les doses d’hémoglobine et les scènes d’érotisme soft. À ce petit jeu là, le réalisateur Teruo Ishii s’est taillé une solide réputation de débiteur de film d’exploitations avec la Toei pour laquelle il signe la série des femmes criminelles. Il n’en faut pas plus à la Nikkatsu pour le débaucher et le porter aux commandes de « Blind Woman’s Curse », un film sacrément foutraque mêlant film de sabre, film de yakuza, geyser de sang carmin, fantastique horrifique et final entre héroïnes burnées. Tout un programme.
Et bordel, que ça fait du bien à voir ! 85 minutes de pur bonheur entre couleurs superbes, scénario à tiroir et actrices fabuleuses. Premier premier rôle de Meiko Kaji à l’écran et tout est déjà là. La scène de sabre façon Lady Snowblood, sororité façon Stray Cat Rock et Prison qui laisse imaginer les futurs « la femme scorpion ». Evidemment, nous sommes ici dans un film d’exploitation et il ne faut pas s’attendre à du grand cinéma, mais de nombreuses scènes valent leurs pesant de cacahouètes, de la toute première qui reprend les codes de samouraïs sous la pluie, à la toute dernière qui ressemble à du Kwaïdan de Kobayashi.
Jusqu’ici j’avais mollement apprécié les films d’exploitations de la Nikkatsu ressortis par Bach Films en 2018. Les Stray Cat Rock sont de gentils films un peu cons de jeunes qui enchainent les bastons et les idioties, tandis que les Woman Gambler (une histoire de croupière engoncée dans des tragédies mafieuses) étaient de très bons somnifères mais ce Blind Woman’s Curse est largement au-dessus ! Hélas pas de VOD pour ce film, il vous faudra donc vous procurer le coffret BR/DVD qui commence à se faire rare mais si vous êtes curieux de cette frénésie cinématographique ou que vous vous pâmez à chaque apparition de Meiko Kaji, le film est fait pour vous !
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Créée
le 26 mars 2020
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8
le 25 mars 2014
Dès l'ouverture de son film lors de laquelle il filme avec poésie un affrontement brutal à coup de sabres, Teruo Ishii annonce la couleur. Celle d'une recherche visuelle constante qui va caractériser...
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