Dans la série « Vous ne savez pas sur qui vous êtes tombés en vous attaquant à ma fille chérie et ça va ch** sévère », Blood father remplit parfaitement le cahier des charges. Loin de tout sacrifier à l’action (Commando, Taken), le film est avant tout un film de retrouvailles entre un père et sa fille qui s’étaient perdu de vue et qui, plus clairement, s’étaient perdus tout court. L’idée de donner le rôle à Mel Gibson, qui semble avoir beaucoup à se faire pardonner, est excellente. On ne manque pas d’ailleurs, par moments, de tracer des ponts entre sa vie perso, sa filmographie et ce film.
On apprécie la sécheresse de l’ensemble (à peine 1h20), la qualité de la photo dans un désert américain qui évoque par moments celui de Mad Max, le refus de tourner d’interminables scènes d’action au découpage fatigant pour la rétine, le savant dosage des genres même si les passages en mode « émotion » sont souvent maladroits. Le film n’invente rien mais (hormis la fin, sûrement un peu too much) il est une bonne série B qui s’assume et qui assure.