En ce moment, j'ai un regain d'intérêt pour les dessins animés, et plus particulièrement ceux que j'ai regardé en boucle étant enfant. Pourquoi ? Aucune idée, sûrement par pur accès de nostalgie ! Ce fut une bonne surprise de constater que Netflix avait intégré les aventures de l'éponge de Nickelodeon dans son catalogue, je me suis donc immédatiement jeté sur le premier des films, le plus connu et le plus aimé.

Dans ce long-métrage, Bob l'éponge et son ami l'étoile de mer Patrick partent à la recherche de la couronne du roi Neptune, volée par le diabolique Plankton. Milles et un périples attendent nos deux fruits de mer anthropomorphes sur le chemin vers la couronne. Au programme, de l'action, des gags en pagaille et tout un nouveau monde loin de la paisible Bikini Bottom.

Globalement, le film retranscrit bien l'ambiance de la série. C'est remplie de blagues et de personnages loufoques, c'est coloré et il y a ce mélange d'animation et de prise de vue réelle typique du dessin animé. Les matériaux de base ont vraiment été remaniés parfaitement pour coller au format d'un film, tu rajoutes à ça une histoire simple mais sympa et hop ! Un film d'animation pour les enfants de tout âge !

Les deux gros points forts du film, ce sont son humour et sa patte graphique.

Graphiquement, c'est bien plus beau que dans la série, nos yeux sont gâtés. C'est bourré de couleurs, les dessins sont jolis, on sent que l'équipe du film a peaufiné l'aspect esthétique.

Comme je l'ai dis, l'humour de la série est bien retranscrit, mais il a tendance à être un peu plus bête que celui du dessin animé (ce qui n'est ni un défaut ni une qualité, ça dépend de la situation et de l'humeur de spectateur).

Car même si le film s'adresse à un public enfantin, on n'est pas face à un film abrutissant ou idiot. Bon, ça reste Bob l'éponge donc évidemment qu'il y a de la stupidité ! C'est pas censé être Shakespeare ! Ce que j'ai toujours aimé dans la série c'est la variété des gags, le pouvoir de l'imagination parfois idiote qui s'avère toujours efficace. Et dans le film c'est pareil, c'est un défilé de la bouffonerie ! Des bulles, des glaces, des rires idiots encore et encore, jusqu'à ce que le spectateur se marre comme une baleine à son tour.

Mais même avec un oeil d'adulte, on peut toujours rire des bêtises de ce film. Et je dirai que c'est même en étant adulte qu'on se rend compte à quel point la simplicité des gags est parfois l'ingrédient mystère de l'humour. La bêtise, c'est la matière première de l'humour. Bon, je dis pas que je me suis marré plus que devant Sacré Graal ou l'intégrale Tex Avery mais quand même. Y a pas de honte à rire comme un gamin.

Et justement, le film nous invite réellement à nous demander la signification du mot "gamin". Est-ce un adjectif négatif ou un surnom affectueux qu'on donne aux simples d'esprit ? Les gamins sont-ils des bouffons de la première heure ou de grands enfants ? Je vous laisse méditer là-dessus, mais ce film m'a rappelé la puissance de l'imagination et du rêve.

À quoi bon être fringué comme un biker et avoir une moustache alors que tu peux tout prendre au second degré et manger de la glace jusqu'à avoir la gueule de bois ?

Et je pense que les mecs de Nickelodeon savaient ce qu'ils faisaient ! Il savaient que des adultes regarderaient ce film, et ils les invite à libérer leur enfant intérieur. Au diable les critiques et les reproches sur la gaminerie, la vraie vie c'est roulé dans un hamburger et surfé sur David Hasselof !

Bon ça y est, la partie philosophique est finie.

Sinon, dans les grandes lignes, c'est un dessin animé assez classique. Mais malgré la simplicité de l'histoire et du déroulement des évènements, la Spongebob Touch transforme le tout en un festival de l'humour coloré.

J'ai beaucoup aimé le côté "voyage" de ce film. Les personnages sortent de leur cadre de comfort pour vivre une grande aventure dans l'inconnu, à la manière d'un road trip un peu déjanté. Les nouveaux personnages et bestioles qui enrichissent le bestiaire de l'univers spongieux sont originaux, rigolos et mémorables. Un biker sanguinaire avec des bottes à clous, le colérique roi Neptune ou encore un scaphandre passioné de taxidermie, bref ce sont pas les zouaves qui manquent sous l'océan.

Ce film est à l'image des glaces du Glouton Barjo que dévorent nos deux héros : c'est riche et bien rempli. Riche en rires, riche en action, riche en couleurs, riche en émotion et tout simplement riche de tout et n'importe quoi !

Si vous n'avez pas encore vu ce film, je ne peux que vous invitez à la regarder, et ramener vos enfants avec ! Pas besoin d'humour construit, travaillé ou je ne sais quoi, quand tu as des bulles party, des bagarres de bar et le pouvoir de l'imagination !

Arthur-Dunwich
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films préférés lorsque vous étiez enfants et Les Cétacés font leur cinéma

Créée

le 1 juin 2022

Critique lue 23 fois

2 j'aime

Arthur Dunwich

Écrit par

Critique lue 23 fois

2

D'autres avis sur Bob l'Éponge, le film

Bob l'Éponge, le film
Gand-Alf
6

Sous l'océan.

Quand tu décide sur un coup de tête de te poser devant The SpongeBob SquarePants Movie, il convient de faire deux choses au préalable. La première est de ne pas le crier sur les toits, de ne pas...

le 4 févr. 2016

22 j'aime

2

Bob l'Éponge, le film
Babe
10

Chuis un glouton barjo!

Je connaissais vaguement Bob l'éponge, tombant de temps en temps sur le dessin animé mais je l'ai découvert avec le film. Pensant passer un petit moment sympa je me suis surprise à rire de bout en...

Par

le 16 nov. 2010

16 j'aime

Bob l'Éponge, le film
Voracinéphile
8

Bob ne vieillira pas.

Bob l'éponge est un miracle du film d'animation. Après déjà plusieurs saisons diffusées régulièrement le matin pour décérébrer nos enfants, il passe gentiment le cap de l'adaptation ciné. Mais avec...

le 26 mai 2015

13 j'aime

Du même critique

Trois nuits par semaine
Arthur-Dunwich
8

You think you're a Man

Un film français sur le milieu du Drag qui promet de ne pas être gênant et rempli de clichés détestables ? Pas le temps de réfléchir, j'y cours ! J'ai appris l'existence de ce film grâce à la page...

le 13 nov. 2022

12 j'aime

Le Roi et l'Oiseau
Arthur-Dunwich
8

Conte d'un matin de février

[Storytime introductif, réflexion nostalgique]Dans notre parcours en quête d'oeuvres, il y a toujours des gens pour nous faire découvrir de nouveaux horizons : des proches, des connaissances ou de...

le 12 mars 2023

9 j'aime

The Crow
Arthur-Dunwich
8

La Vengeance est un beau Corbeau endeuillé

C'est le mois de Noël ! Il n'y a pas un centimètre de neige, les gens se pressent dans les magasins comme des animaux et je croupis dans ma chambre sans savoir quoi faire. Le moment idéal pour se...

le 12 déc. 2023

9 j'aime

3