Bon sur le fond, mauvais dans la forme

« Bouddha : Le Grand Départ » est un long métrage d’animation issue d’une série de manga, elle-même inspirée de l’histoire de Siddhartha Gautama, le fondateur du bouddhisme, autrement dit : Bouddha. Je ne saurais dire où s’arrêtent les véritables connaissances et où commence la fantaisie, tant je suis ignorant sur le sujet, mais je pense avoir reconnu un long travail de recherches et de documentation pour écrire cette histoire.

Je n’ai pas été entièrement convaincu par le potentiel de l’œuvre, mais elle ne m’a pas laissé indifférent non plus, je regrette seulement la grande confusion générale de l’histoire et son rythme inégale.

Pour les défauts, nous avons déjà l’animation, qui n’a rien d’exceptionnel. Je dirais même qu’elle est un peu décevante. Les dessins sont très réussis, mais la fluidité des mouvements est trop saccadée. Quand les actions sont rapides, on a le sentiment que les animateurs ont bâclé le travail en supprimant quelques images par secondes.

La musique, qui aurait dû avoir une place importante dans cette œuvre (presque spirituelle) n’est pas du tout à la hauteur. On ne la remarque que pour sa médiocrité.

Les personnages sont nombreux, et j’ai souvent été perdu dans la confusion ou dans l’incompréhension, tant les deux protagonistes se ressemblent. Qui est qui ? Et surtout, qui est Bouddha ? On ne le devine qu’à la fin (mais cela je ne pense pas que ce soit un défaut).
Enfin, le film comporte de la violence, des effusions de sang, des scènes de guerres, et même une scène carrément gore vers la fin, par conséquent il serait préférable de tenir les enfants éloignés, malgré la dimension instructive de l’œuvre.

Pour les qualités, je dois reconnaitre que l’on ne s’ennuie pas, malgré le long format du film (1h40). J’ai aussi aimé découvrir l’histoire de Bouddha, on a l’impression de s’instruire et de se divertir en même temps.

Enfin, l’œuvre ne fait pas l’apologie du bouddhisme, mais se contente de raconter une histoire, sans trop nous bassiner avec des allusions spirituelles (on verra si c’est toujours le cas dans sa suite).
En conclusion, je suis donc mitigé et je pense sincèrement que les mangas sont préférables au film (même si je ne les ai jamais lus), l’histoire semble mieux se prêter à un format papier, je crois. Le film quant à lui, ne remplit pas toutes les cases, malheureusement.

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