Gênant

J'ai enduré 40 minutes de film qui m'ont agacé au point d'être ici à écrire ces quelques phrases. La plupart de ces remarques tiennent au fait que Billy Eichner ai écrit, joué le rôle principal et produit + se soit plaint du manque d'engouement des hétérosexuels pour le film.

Dès les premières minutes Eichner cherche à brandir son 'éveil politique' en reprenant à travers son personnage tout le vocabulaire actuel des questions lgbt/intersectionnelles, allant même jusqu'à se décerner l'award du cis white gay of the year - comme pour afficher sa self-awareness et désamorcer les critiques potentielles vis-à-vis des blagues douteuses sur nos communautés qui ponctuent la suite du film.

Le film se vautre dans sa volonté de pousser le sarcasme en confondant comédie et moquerie mesquine. Il pioche parmi les pires clichés lgbt pour donner corps à des marionnettes grotesques, agitées dans l'attente du rire et de la validation de ce cher public hétérosexuel désiré par Eichner.

Les dialogues c'est une horreur on dirait qu'ils ont été généré par une AI avec les key-words "lgbt" "romance" "woke" et "mauvais goût".

Une chance gâchée de mettre en scène une romcom avec des représentations lbgt respectueuses. Un personnage se moque des rôles gays écrits pour des acteurs hétéros: fort dommage de faire un flop pareil avec un casting largement lgbt incarnant des personnages lgbt.

Bref la finalité c'est que Bros reste centré sur ce rôle de pd blanc aigri qui semble détenir toutes les vérités et être le seul être lucide et intelligent, victime de la bêtise de son entourage lgbt lourd de clichés.

C'est difficile de séparer le personnage de l'acteur étant donné qu'Eichner était à l'écriture. Le film semble être une sorte de thérapie indigeste, occasion d'évacuer toutes ses petites blagues sassy de pd quarantenaire insecure sur des communautés dont il est déconnecté