Alors accusé d'un vol qu'il n'a pas commis, le lieutenant Duke Halliday se retrouve coincé à Vera Cruz où il va devoir tout faire pour prouver son innocence, notamment avec l'aide de Jane, une charmante femme...


Après avoir longtemps été monteur pour la Warner, Don Siegel devient metteur en scène et signe avec The Big Steal son troisième film. Il nous emmène tout droit au Mexique et braque sa caméra sur Duke qui, tout en étant traqué, va rechercher ceux qui l'ont piégé. Le scénario est assez simple et sait aller à l'essentiel, proposant même quelques rebondissements inattendus et surtout Siegel arrive bien à retranscrire une ambiance chaude et âpre, adéquate au cadre du récit et créé un contraste avec le film noir. L'inclusion du personnage de Jane est là-aussi réussie, tout comme les quelques touches d'humour qui plane sur le récit.


Néanmoins, le scénario manque tout de même de consistances, surtout au niveau des personnages et ça en devient un vrai problème pour permettre à The Big Steal d'être autre chose qu'un simple film efficace, ne proposant ni émotion, ni quelconques dimensions ou vraie atmosphère prenante. De plus, Siegel ne semble pas savoir comment axer son récit, hésitant trop entre thriller et comédie sentimentale et il se montre parfois maladroit, notamment dans sa réalisation comme en témoigne les scènes de poursuites. Toutefois, en plus de rendre son récit plutôt plaisant, le futur réalisateur de Dirty Harry bénéficie de l'osmose entre un (comme toujours) très bon Robert Mitchum et la belle Jane Greer.


Peu mémorable, souvent maladroit et manquant de consistances, The Big Steal n'en reste pas moins plutôt plaisant à suivre avec un jeune Don Siegel exploitant bien l'étouffante chaleur mexicaine.

Docteur_Jivago
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le 19 déc. 2015

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Docteur_Jivago

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