“Debout les campeurs et merci pour les hauts-le-coeur !”

Lors d'un camp d'été, des adolescents jouent un très mauvais tour à Crospy, le gardien, qui finit en partie brûlé. Quelques années plus tard, Crospy défiguré revient au campement équipé de ses cisailles, prêt à déchaîner sa haine et à assouvir son désir de vengeance sur un tout nouveau groupe d'adolescents. Le meurtrier Cropsy se met à traquer les campeurs dans les bois, un par un. À la vision de “The Burning”, titre original, qui se transformera - grâce à la magie de nos traducteurs légendaires - en vulgaire “Carnage” dès lors que le long-métrage sortira en France en 1982, le spectateur ne peut que comparer l’objet avec “Vendredi 13” le premier du nom, sortie l’année précédente. Il est vrai que depuis quelques années, le sous-genre du slasher au cinéma commence à faire des émules. “Halloween” de John Carpenter en fera un genre à part entière. Pour l’heure, “The Burning” de Tony Maylam reprend à son compte les joyeux campeurs et animateurs libidineux, les feux de camps, les légendes urbaines, la colo de vacances dans les bois et le méchant psychopathe vengeur qui ont forgé l’imaginaire collectif de l’horreur des seventies et des eighties. Et le lac me direz-vous ?” L’indétrônable “Crystal Lake” est ici remplacé par une rivière serpentant dans cette immensité forestière. “Une rivière à la place d’un lac, tu te fous de notre gueule !”. DU TOUT ! Le diable étant dans les détails, la bucolique rivière de “The Burning” sera la petite touche originale de ce malin petit slasher qui est bien plus qu’un ersatz du “Vendredi 13” de Sean S.Cunnigham. En effet, là où l’unité de lieu n’était que les bungalows en bois et la forêt alentour, la rivière sinueuse de “The burning” ajoute quant à elle, de la substance à une tension déjà bien présente. Une rivière sauvage ressemblant à celle du “Delivrance” de John Boorman - qui doit être l’un des films de chevet du réalisateur - synonyme de promesse de survie, mais aussi piège fatal pour certains personnages, accouchera de l’une des plus belles scènes de meurtres que le genre nous ait offert.

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le 15 août 2020

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