Ces amours-là par Assche

Le film commence par une annonce de Lelouch : ce film permet de fêter les 50 ans de carrière du monsieur.
On se dit tout de suite" Ô chef-d'oeuvre, Ô hommage".
Et bien pas vraiment.

Tout d'abord, ce film est un fouillis sans nom au niveau des personnages. Pendant les 20 premières minutes, on vous présente tous les personnages et leurs histoires respectives, en vous précisant qu'il n'y a pas de lien entre elles pour le moment. A cela s'ajoute flashbacks et flashforwards.
Cool, merci, au niveau du suivi de l'histoire c'est pile ce qu'il fallait.
Alors, oui, c'est du Lelouch, les vies des personnages se croisent et s'entrecroisent au fil du temps, mais ce style de présentation est très lourd et ne marche qu'avec un maximum de 6/7 personnages (ce qui n'est pas le cas ici).

Je sais que ce film avait l'ambition d'un film hollywoodien, mais s'il vous plait : on ne refait pas le débarquement en Normandie avec un bateau, 30 soldats et 1 mitrailleuse. Epargnez-nous ça. Pareil pour les décors : on voit très bien les murs en carton, les maisons en mousse et la sauce ketchup dans les tranchées.
Avec le budget du film, ça en devenait gênant.

Et la fin est d'une longueur sans nom. Au moment où on se dit "c'est fini" et bien ça recommence. Alors on se dit "ouf, c'est enfin fini". Mais ça rerecommence : "mais c'est quand la fin ???". Au. Secours.

Que de points négatifs... mais alors pourquoi 4 ?
Parce que, malgré ces défauts, l'histoire est parfois poignante, l'actrice principale, énervante au possible la première heure, finit par s'imposer (et se calmer). La plupart des personnages sont attachants et leurs histoires originales.

Pour conclure : ça casse pas trois pattes à un canard, mais c'est du Made In Lelouch tourné de manière très personnelle.