Je voulais revoir "Du sang pour Dracula" et le dvd ayant disparu (un fétichiste sans doute) je me suis rabattu sur cet opus tourné un an avant. Les deux films étant disponibles uniquement chez le même éditeur (René Château vidéo) j'ai été moins frustré de ne pas avoir pu savourer les dîners de Dracula. En effet la copie du film est absolument dégueulasse (c'est l'adjectif sobre qui convient). Difficile de parler du format du film (image tronquée ou pas), de la diction des acteurs (doublage surréaliste), de la photographie (couleurs pipi pour ce qu'il en reste). C'est Udo Kier qui endosse le personnage du baron Frankenstein. Tout en nuance : complètement hystérique contrairement à son assistant qui roule les yeux et tire la langue. L'ami d'Alessandro, aussi expressif qu'une boîte de petits pois Cassegrain est l'amant de la frangine d'Udo Kier. La baronne, on ne sait pas vraiment si elle est la soeur ou l'épouse de Frankenstein, est une chaudasse car son mari (ou son frère) lui préfère ses cadavres-zombies de son laboratoire. C'est l'actrice-danseuse belge Monique van Vooren qui s'y colle si je peux m'exprimer ainsi.
Les deux créatures rapiécées du baron sont insipides (on oublie Boris et Christopher) tout comme les deux enfants qui ne parlent quasiment jamais mais qui jouent un rôle important.
Le film est complètement grand-guignolesque, des tripes, des vésicules avec une réplique délirante : "Pour voir la mort, Otto, il faut baiser la vie ... dans la vésicule" ce qui donne vraiment le ton du film. Des nichons (gros de préférence), quelques zizis et de la foufoune, on y éventre, on y éviscère bref on s'y amuse bien.
Le spectateur un peu moins quand même.