Charisma l'ouest...

Je réagis à vif, profondément déçu par le Charisma de Kurosawa, en espérant être utile aux spectateurs qui, comme moi, sont restés circonspects après le visionnage de ce film. J'ai pourtant lu des critiques élogieuses pour tenter de me faire un avis moins négatif, mais en vérité je ne vois pas trop ce que l'on peut aimer dans Charisma.

L'atmosphère d'un mystère planant aurait pu être beaucoup plus efficace s'il n'y avait pas des ruptures de tons trop brutales, un montage parfois douteux, une musique totalement "hors-sujet" (dommage, car de bons effets de suspens), ainsi que des personnages (li)vides qui errent tel le regard perdu du spectateur devant ce film - pas inintéressant en soi, mais lassant dans le rendu. Kōji Yakusho incarne ici le personnage le moins charismatique de sa carrière !

(Un tacle facile...)

Et si le propos métaphorique est excellent, son traitement à l'image reste pour le moins frustrant. On aurait souhaité un film davantage tourné vers l'ambiance et l'onirisme, avec une réelle menace de "l'entité". Menace, fascination, dévotion... Peu importe, mais un vrai truc. Dans Charisma, tout passe par les personnages. Alors je ne demande pas non plus un plan de 10 minutes sur un arbre, mais...

Laissez faire la nature, bon sang !